Ligue des Champions : Face au Real, l'Atlético veut sa revanche
24 mai 2014. Il y a deux ans, presque jour pour jour. Alors qu'on joue les dernières secondes de la finale, l'Atlético pense arracher sa première Ligue des Champions. La consécration. Mais un dernier corner, un jaillissement de Sergio Ramos et tout s'effondre. Les hommes de Simeone lâchent et encaissent trois buts dans les prolongations. 4-1 score final. Cruel. Remake l'année suivante, en quart de finale. L'Atlético n'encaisse pas de but au Calderon, à l'aller, mais craque, une nouvelle fois, dans les dernières minutes du match retour pour laisser filer le Real en demies.
"Un match très intense et équilibré"
Jamais deux sans trois, ce soir, à San Siro ? Si l'Atlético s'est montré impressionnant face au Barça et au Bayern, pliant sans rompre, on a à chaque fois vu une équipe s'effritant au fil des minutes, sous le poids de l'engagement physique, tactique et mental absolu demandé par Diego Simeone. De là à assister ce soir à une répétition du scénario des précédentes oppositions en Ligue des Champions ? "Ça va être un match très intense et équilibré. Comment va jouer l'Atlético ? A 11 dans la surface du Real, à attaquer tout le temps et marquer plein de buts, sourit le coach des Colchoneros. Non, on ne va pas beaucoup changer, aucune des deux équipes. Je sais juste que si vous leur laissez des espaces, ils sont dangereux."
Casemiro, la clé du Real ?
Ne pas laisser d'espaces au Real donc, mais le ballon sans doute. Presser, récupérer, contre-attaquer, c'est ce qui a fait le succès de l'Atlético lors de ses deux tours précédents. Un style qu'on pourrait qualifier de "défensif" mais développé à la perfection. En face, le Real de Zidane devra donc trouver l'équilibre pour faire sauter le verrou tout en bloquant les contres et les accélérations de Carrasco, Koke, Saúl ou Griezmann, principal atout offensif de Simeone. Comme bien souvent, les clés se nomment Benzema, Ronaldo mais aussi... Casemiro. Propulsé titulaire au poste de sentinelle par l'ancien numéro 10 des Bleus, le Brésilien, souvent irrégulier, a pourtant apporté de la stabilité à cette équipe. Défait à domicile début avril, le Barça peut témoigner.
"Avant la finale de Lisbonne, Carlo Ancelotti m'avait dit: "Je te souhaite de vivre ça un jour en tant qu'entraîneur". Nous y sommes, a déclaré l'entraîneur du Real en conférence de presse. On est prêt à souffrir, on sait le faire. Ça sera un match compliqué. On a beaucoup travaillé pour cet objectif et je pense que cette finale est méritée pour les deux équipes."
Esprit de revanche, duel d'entraîneurs charismatiques aux styles opposés... Tous les ingrédients sont réunis pour une finale au sommet.
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