Ligue des champions : Incroyable ! Manchester United martyrise et élimine le PSG !
Le match : Paris inqualifiable !
Sur le papier, toutes les planètes semblaient alignées. Vainqueur 2 à 0 à Old Trafford, le PSG avait fait le plus dur avant ce huitième de finale retour de la Ligue des champions. Malgré l'absence de Neymar, et celle d'Edinson Cavani, les Parisiens avaient montré leur supériorité à tous les étages face à des Mancuniens asphyxiés et sans solutions. Sauf que cette soirée joyeuse du 12 février appartient désormais au passé. Un passé encore une fois balayée par une nouvelle soirée cauchemardesque, rappelant ainsi cette terrible remontada du Barça. En ce 6 mars 2019, l'histoire s'est donc répétée : face à une équipe de Manchester United très diminuée, le Paris Saint-Germain s'est sabordé, s'est liquéfié. Encore une fois, Paris est éliminé de la Ligue des champions au terme d'un scénario invraisemblable. Et pour la troisième année consécutive au stade des huitièmes de finale.
Une malédiction ?
Ce scénario surréaliste, qui commence à être une marque de fabrique parisienne, a été écrit dès les premiers instants de la partie. Sous la houlette de Romelu Lukaku, les jeunes Red Devils, privés de dix joueurs dont Paul Pogba, Anthony Martial ou Jesse Lingard entre autres, ont refroidi d'entrée le Parc de Princes, faisant ainsi douter les protégés de Thomas Tuchel, en rogne comma jamais sur son banc de touche devant la domination stérile de son équipe. Car Paris a outrageusement dominé le match (72% et 761 passes) mais Paris s'est surtout flagellé. L'ouverture du score (2e, 0-1), par l'international belge, est venue d'une première offrande suite à une passe en retrait complètement ratée de Thilo Kehrer. Comme souvent ces derniers temps mais en vue ce soir, Kylian Mbappé pensait mettre à l'abri du stress ses coéquipiers en servant sur un plateau Juan Bernat pour l'égalisation (12e, 1-1).
Mais une malédiction, quand elle s'accroche à sa victime, ne se conjure pas comme ça. Après avoir vu l'Espagnol (21e) et Di Maria (21e) passés tout prêts du second but, le club de la Capitale a offert un deuxième cadeau à son adversaire. Cette fois-ci, c'est la légende Gianluigi Buffon qui s'est littéralement trouée (1-2, 30e) pour offrir à Romelu Lukaku un nouveau doublé (voir par ailleurs). Voilà le Parc complètement climatisé. Et ce n'était pas fini, le pire arrivant, plus tard, bien plus tard... Après la pause, les Parisiens ont tenté souvent, sans réussite (56e, 72e, 84e), profitant aux hommes d'Ole Gunnar Solskjaer qui ont résisté jusqu'au bout. Attendant patiemment la lumière. Elle est venue du VAR (voir par ailleurs), et d'un pénalty accordé dans les arrêts de jeu à Manchester. Sans trembler face à la pression, Marcus Rashford (1-3, 90e+4) a libéré tout un peuple, heureux de retrouver les quarts de finale de la Ligue des champions (ndlr : les derniers remontant à 2013-2014). Surtout, Rashford, et le VAR, ont réveillé les démons qui sommeillaient tranquillement à Paris. Et visiblement, ils ne sont pas prêts à lâcher leur proie.
Le chiffre : Paris (encore) dans l'histoire...
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Le fait de match : Le VAR, ce bourreau
90e minute. Manchester se porte à l'attaque... Diogo Dalot, aux 30m, enclenche une lourde frappe qui, à première vue, a été déviée légalement par Presnel Kimpembe. Le corner est même sur le point d'être tiré quand l'arbitre, M.Skomina, est interpellé par ses collègues. Il décide donc d'aller visionner les images et la sanction, pour Paris, est sans appel : le VAR accorde le pénalty aux Red Devils, concédé par l'international français, fautif d'avoir dévié le ballon du coude dans les airs. Tous les parisiens, public, staff et joueurs compris, sont sous le choc. Marcus Rashford, à 21 ans, prend ses responsabilités et trompe Gianluigi Buffon qui s'incline pour la troisième fois de la soirée. Celle de trop.
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Le joueur : Lukaku punit Paris
Si Marcus Rashford a enfilé le costume de héros, c'est bien Romelu Lukaku qui a montré la voie aux siens. Comme il le fait depuis plus d'une semaine. Le Diable Rouge a certes profité de deux grosses boulettes parisiennes, mais il a aussi confirmé sa forme étincelante du moment en inscrivant son troisième doublé consécutif après ceux face à Southampton (3-2) et Crystal Palace (3-1) en Premier League. Plus important, il a été la première rampe de lancement du pressing mancunien. Sa puissance et sa capacité à protéger le ballon auront constitué un vrai poison pour la défense parisienne incapable de maîtriser le géant belge. Bien placé et à l'affût de la moindre erreur à exploiter, il a puni des Parisiens beaucoup trop laxistes aux abords de leur surface. Et à ce niveau-là, ça ne pardonne pas.
La décla' : Al-Khelaifi "ne comprend pas"
Au micro de RMC Sport, le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, a donné sa réaction à chaud, s'indignant notamment face à la décision du pénalty accordé par le VAR : "Je ne comprends pas comment on a joué. On a encore la Coupe de France, la Ligue 1, il ne faut pas dire que la saison est finie. Les choses sont difficiles, c'est sûr, c'est le sentiment de tout le monde et c'est difficile de revenir. Il faut travailler ensemble, rester ensemble, analyser pour le futur [...] Pour moi, il n'y a pas penalty, Kimpembe tourne la tête. Le ballon ne va pas sur le but. Je ne comprends pas, c'est si facile de prendre cette décision contre le PSG, c'est plus difficile contre d'autres clubs. Je comprends ce sentiment de déception des supporters, ils sont avec nous. Je suis sûr que les joueurs ont tout donné, même si on a eu un peu peur je pense. On ne contrôle rien. Il y a de la déception pour tout le monde."
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