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Ligue des champions : La Roma réalise l'exploit face au FC Barcelone et se qualifie en demi-finales (3-0)

Quel exploit ! Balayée 4 buts à 1 au Camp Nou lors du match aller, l’AS Rome a réalisé l’exploit de se qualifier pour le dernier carré de la Ligue des champions en renversant le FC Barcelone (3-0) au terme d’un match gagné à l’envie grâce des buts de Dzeko (7e), De Rossi (58e) et Manolas (82e). C’est la première fois que la Roma atteint les demi-finales de la Ligue des champions depuis le format actuel de la compétition.
Article rédigé par Leo Anselmetti
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5 min
 

Un match qui restera gravé dans l’histoire du club. Il y avait si peu d’espoir qu’il fallait se le créer. Et la Roma a su le faire. Ecrasés 4 buts à 1 sur la pelouse du FC Barcelone au match aller, les hommes d’Eusebio Di Francesco ont su revenir de l’enfer pour renverser le Barça au sein de leur Stadio Olimpico complètement en feu (3-0). Grand artisan de la victoire, Edin Dzeko a inscrit le premier but (7e), provoqué un penalty transformé par De Rossi (58e) avant de voir Manolas trouver le chemin des filets pour valider une qualification historique (82e).

Dzeko montre la voie

Alignés en 3-5-2 et obligés de monter au pressing dès le coup d’envoi de ce quart de finale retour, les joueurs de la Roma ont été récompensés de leurs efforts dès la 7e minute de jeu par l’intermédiaire de leur inévitable Edin Dzeko. L’international bosnien, magistralement servi depuis le rond central par De Rossi, a battu Ter Stegen du bout du pied pour inscrire son sixième but de la compétition et allumer l’étincelle qu’il fallait pour créer tel scénario. Agressive dans l’intensité, l’équipe romaine aurait même pu créer le break avant la pause si Schick (14e) et Kolarov (26e) n’avaient pas manqué le cadre de quelques centimètres ou encore si Florenzi n’avait pas vu Ter Stegen s’envoler (37e).

De retour des vestiaires, la physionomie du match aurait pu changé. Mais non. Toujours bousculés, les Barcelonais ont subi les vagues rouges jusqu’à ce que Piqué vienne faucher Dzeko – encore lui – et offrir un penalty transformé par un Daniele De Rossi plein de sang-froid (58e). L’Italien ne savait pas encore qu’il venait d’offrir un espoir qui finira par devenir Histoire. Complètement à la rue, le Barça n'a paru être que l’ombre de lui-même, incapable d’asseoir son autorité sur un adversaire qui devrait jouer à la catégorie du dessous. Hypothèse validée par Manolas qui, d’une tête croisée sur un centre d’Ünder (82e), entérinait la qualification de son AS Rome en demi-finales de la plus prestigieuse compétition. La première depuis 1992 et le format actuel de la Ligue des Champions.

Le Barça n’y arrive plus

Les hommes d’Ernesto Valverde n’ont plus la grinta d’antan en Ligue des champions. Alors que toute la planète foot les croyait libérés de leurs récents démons (éliminations en quarts de finale face à l’Atlético en 2015/2016 puis par la Juve l’an dernier), il n’en est apparemment rien. Cela fait désormais 3 ans que les Barcelonais se font sortir avant le dernier carré de la compétition. Fin de cycle ? Quoi qu’il en soit, ce FC Barcelone-là n’y arrive plus.

Historique Roma

Pour que la soirée soit encore plus belle, la Roma a rejoint La Corogne (2003-2004) et le FC Barcelone (2016-2017) au sein du club très fermé des équipes ayant rattrapé un déficit de 3 buts en Ligue des champions. Et par la même occasion, les Italiens ont mis fin à 16 ans sans victoire contre le FC Barcelone. . Les 4e de Serie A peuvent maintenant se concentrer sur le championnat italien et accrocher un podium qui serait mérité au vu de leur très belle saison… avant de connaître leur adversaire en demi-finales !

Réactions : 

Ernesto Valverde (entraîneur de Barcelone) : "C'est moi le responsable, celui qui fait l'équipe, qui la prépare. C'est le cas qu'on gagne ou qu'on perde. J'ai mis la même équipe qu'il y a une semaine. On avait bien joué, on avait marqué quatre buts. Mais cette fois ils ont été très bons, bravo à eux. On avait une grande occasion et c'est une grande désillusion pour nos supporters. On attendait une autre équipe mais les deux attaquants, c'était une possibilité. Je pensais qu'avec l'équipe que j'avais sur le terrain, on pouvait renverser les choses, on avait l'expérience pour ça. On est venus ici pour essayer de gagner mais l'adversaire a été meilleur. On devait jouer comme si on était à 0-0, comme la semaine dernière. On a essayé de faire la même chose, mais ils ont joué très haut et on n'a pas résisté à leur pression. C'est une défaite douloureuse, qui fait mal. On en reste là, c'est inattendu pour nous tous. On voulait avancer, continuer. Maintenant on doit panser les blessures. Il y a d'autres compétitions et on doit essayer de les gagner parce qu'on n'a rien gagné pour l'instant. Perdre fait partie du foot. On est déçus surtout pour nos supporters mais on doit regarder vers l'avant."

Eusebio Di Francesco (entraîneur de l'AS Rome) : "Je suis l'entraîneur et j'essaie de mettre mes joueurs dans les meilleures conditions. A l'aller, on avait fait un bon match mais ça n'était pas suffisant. J'ai pensé que j'avais les joueurs adaptés pour jouer en 3-4-3 avec une grande agressivité au pressing. On devait marquer beaucoup de buts dans une période où on marque peu. C'était normal de mettre plus d'attaquants centraux. On a fait jouer je ne sais pas combien de ballons à Ter Stegen, on les a obligés à ça. Je dois dire merci aux garçons, c'est une grande satisfaction. Ils ont fait un travail extraordinaire à tous points de vue. Ce match, j'y bosse depuis la défaite contre la Fiorentina (samedi). A 5h00 du matin je ne dormais pas, je devais trouver quelque chose de plus que notre 4-3-3. Je suis content pour plein de raisons. C'est une philosophie qui est née, pas un système. C'est cette philosophie que les joueurs ont épousée. J'avais besoin d'une équipe européenne et je l'ai eue. Je suis content d'avoir réussi à transmettre une certaine mentalité au groupe. Aujourd'hui c'est un grand moment mais on ne doit pas s'en contenter. On doit viser Kiev (la finale). Pourquoi ne pas croire à quelque chose d'encore plus grand après un match pareil ? C'est ça qu'on doit faire. Les matches européens nous donnent quelque chose en plus. En championnat on doit s'améliorer. On doit apprendre à traiter tous les matches avec la même attention. Je pense déjà au derby. J'y croyais, je l'ai dit hier. L'expression +on n'a rien à perdre+, je déteste ça. On a préparé ce match de façon exceptionnelle au plan mental. C'est comme ça qu'on bat le Barça."

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