Ligue des champions : Le Bayern Munich sacré face au Paris Saint-Germain
Elle n’aura eu besoin que d’un seul but. L’attaque si terrifiante du Bayern Munich s’est montrée patiente pour couper court au rêve de première du Paris Saint-Germain (1-0). Passé tout proche du sacre, le club de la capitale a été puni par son propre rejeton Kingsley Coman, porteur du coup de tête fatal au deuxième poteau (59e). Il avait pourtant eu les occasions pour prendre les devants plus tôt.
Regrets éternels
Ni Neymar, ni Kylian Mbappé, ni Angel Di Maria n’auront trouvé la faille. Jamais Manuel Neuer n’aura baissé pavillon face aux assauts parisiens. Des assauts souvent tremblants et pas assez tranchants, comme lorsque Mbappé a écrasé sa frappe pour l'envoyer tranquillement dans la niche du portier allemand juste avant la pause. Le Français avait pourtant fait le plus dur avec Ander Herrera pour se trouver en position idéale (45e).
Plus tôt, c'est Neymar qui avait réussi à glisser le ballon sous Neuer, mais la main du cyborg bavarois traînait miraculeusement pour en dévier la course (18e). Marquinhos a connu pareille frustration en deuxième période quand le portier allemand s'est étendu de tout son corps pour boucher tous les angles (70e). Et quand Ander Herrera a lancé un missile de l'extérieur de la surface, c'est le corps de Leon Goretzka qui se trouvait sur la trajectoire (29e). Le ballon se dirigeait pourtant sur la gauche d'un Neuer gêné par la forêt de joueurs devant lui.
En face, le Bayern a su se montrer plus réaliste. Si Robert Lewandowski a d'abord trouvé le poteau sur une frappe en pivot (22e) puis placé une tête trop axiale sur un centre venu de la droite (32e), c'est finalement Kingsley Coman qui a débloqué la rencontre. Le Français, seul changement dans le onze de Hans-Dieter Flick au coup d'envoi par rapport à la demi-finale, est monté en puissance pendant la rencontre pour se rendre décisif d'une manière inattendue : d'une tête au second poteau, après un centre appliqué de Joshua Kimmich (59e).
Coman, un assassin familier
"Il n'y aura pas de Paris ou pas. Mon cœur est 100% Bayern", disait le buteur avant d'aborder la rencontre. Celui qui venait d'enchaîner 8 saisons consécutives avec un titre de champion national avec Paris, la Juventus Turin et le Bayern Munich, s'est offert lui-même son premier sacre en Ligue des champions, la sixième C1 du club bavarois qui enchaînait les frustrations sur la scène européenne depuis 2013.
Au-delà d'un certain réalisme, la logique a plutôt été respectée sur le pré. Avec 62% de possession et 3 tirs de plus que les Parisiens, le Bayern Munich a donné l'impression de mieux maîtriser son sujet face à un PSG qui s'est adapté pour l'occasion, en cherchant à être plus direct dans ses offensives. Tout cela s'est traduit par un pourcentage de passes réussies inhabituellement aussi faible (75%). Mais malgré ses lacunes dans l'utilisation du ballon et son manque de tranchant face au but, Paris pourra se dire qu'il n'était vraiment pas loin de toucher le Graal.
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