Ligue des champions : le Paris Saint-Germain se qualifie pour sa première finale en surclassant Leipzig
Historique. Quelques jours après avoir fêté ses 50 ans, le Paris Saint-Germain s’est offert le plus beau des cadeaux : une qualification en finale de Ligue des champions. La première de l’histoire du club parisien, qui disputait face au RB Leipzig sa deuxième demi-finale de C1, après celle perdue en 1995 contre le Milan AC. Mais cette fois, pas de malédiction ni de désillusion pour les Parisiens. Souverains, Neymar, Mbappé et consorts ont surclassé le RB Leipzig (3-0). Une prestation aboutie, pleine de maîtrise, qui récompense (enfin) le travail et les investissements du club depuis l’arrivée des Qatariens en 2011.
Neymar donne des ailes au PSG
Contre l’Atalanta Bergame en quart de finale, le PSG avait joué à se faire peur : mené 1-0 jusque dans le temps additionnel, avant deux buts in extremis et inespérés signés Marquinhos et Choupo-Moting. Un scénario rocambolesque que les Parisiens ont pris soin de ne pas reproduire contre Leipzig, enfilant d’entrée le costume de cador européen qui ne semble plus trop grand pour eux. Seul point commun avec le quart : la prestation XXL de Neymar, et le premier but signé … Marquinhos. Futur capitaine du PSG, « Marqui » est en effet venu reprendre de la tête un coup franc botté parfaitement par Di Maria, de retour de suspension (13e, 1-0). Coup franc obtenu par un Neymar intenable.
Dès la cinquième minute de jeu, le numéro dix parisien était venu toucher le poteau d’un extérieur du pied, sur un service délicieux de Mbappé dans la surface. Positionné en faux numéro 9, Neymar a fait imploser le bloc allemand en s’intercalant entre les lignes adverses, alternant les courses balles au pied et ouvertures par la passe. Ce même poteau droit, Neymar l’a d’ailleurs retouché plus tard, sur une inspiration géniale sur un coup franc lointain, excentré sur la droite (34e). Et quand le danger ne venait pas du Brésilien, c’est Mbappé et Di Maria qui frappaient, comme sur un une-deux inspiré, après lequel Mbappé a buté sur Gulacsi (16e). Mais surtout lorsque Di Maria a doublé la mise seul face au but vide, après une déviation en madjer exceptionnelle de Neymar suite à une relance ratée du gardien de Leipzig (43e, 2-0).
Di Maria dans l’histoire de la C1
Après avoir fait le break, le PSG a montré une autre facette d’un prétendant à la C1 : l’expérience. Bien aidé par les provocations balle au pied de Neymar, Paris a cassé le rythme jusque la pause. Et tant mieux : car sur les rares offensives du RB Leipzig, la défense parisienne a semblé un peu juste, notamment Presnel Kimpembe averti juste avant la pause, sans conséquence. Une faille qu’a tenté d’exploiter Julian Nagelsmann en passant à deux attaquants en seconde période, avec l’entrée de Schick, et celle de Forsberg. Mais sur un centre de Di Maria, qui devient au passage le meilleur passeur de l’histoire de la C1 devant Andres Iniesta, Juan Bernat a accentué l’écart au début du second acte (55e, 3-0).
Dès lors la fin de match a paru une formalité pour le PSG, confortablement installé aux manettes de son destin, qui semble enfin tourner dans le bon sens. Certes, ce n’était « que » Leipzig, encore que, il ne faut pas minimiser l’équipe allemande qui a sorti Tottenham puis l’Atletico de Madrid dans cette Ligue des champions. Mais, quelques jours après avoir fait preuve de caractère contre l’Atalanta, la maîtrise affichée ce mardi contre Leipzig complète la panoplie d’un club devenu un prétendant crédible à la victoire finale autrement que par son onze titulaire. Pour cela, le PSG devra mettre les mêmes ingrédients, voire plus, dimanche soir en finale. Ce sera contre Lyon ou le Bayern Munich, qui s’affrontent mercredi soir dans l’autre demi-finale. D’ici là, le PSG va bien dormir et pouvoir enfin rêver plus grand.
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