Ligue des champions : Le PSG emporté par la foule malgré tout
Il fallait les voir se sauter dans les bras au coup de sifflet final et se ruer comme un seul homme vers la tribune Auteuil retrouver les leurs. Sans leurs supporters à cause de la pandémie de coronavirus et du huis clos imposé par l’Etat, les joueurs du Paris Saint-Germain n’ont pourtant jamais été seuls. Poussés par leurs fans massés autour du Parc des Princes toute la soirée durant, ils ont su trouver la force dans cette situation aussi étrange qu’inédite. De l’arrivée dans le bus jusqu’au coup de sifflet final et la liesse autour du virage Auteuil, le PSG aura pu compter sur son 12e homme.
"C'était une ambiance spéciale"
Sans billets, les supporters ne sont pas restés sans ressources. Ils ont su accueillir comme il se doit leurs protégés, dos au mur avant la rencontre après la défaite du match aller à Dortmund. Tout autour du Parc, les fans ont donné de la voie avant d’accompagner le bus des joueurs parisiens dans une ferveur rare. Une introduction de bon ton pour galvaniser le PSG et tenter de booster une équipe qui a déjà fait étalage par le passé de toutes ses failles mentales dans les grands rendez-vous. ‘’Honnêtement, on a eu une bonne ambiance dans le bus, avec les ultras, a raconté Thomas Tuchel au micro de RMC Sport. On a chanté ensemble, c'était une ambiance spéciale. C'était le bon état d'esprit pour jouer.’’
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Nous avons vraiment les meilleurs supporters au monde
Les champions de France ont ensuite rejoint leur enceinte vide, tout en gardant dans un coin de leur tête l’appui de leurs fans, visibles sur les écrans géants du stade. Surtout, ils n’ont pas eu à tendre l’oreille pour entendre la clameur. A domicile, le bruit est venu exceptionnellement du pas de la porte. Il n’en a pas été moins fort pour autant. "C'est incroyable ce qu'ont fait nos supporters, s’est réjoui le défenseur Thilo Kehrer. Cela nous renforce, nous donne beaucoup d'énergie."
"Franchement c'est magnifique, avec toute l'équipe, tous les supporters, on voit vraiment qu'on est soutenus, qu'on a du monde derrière nous même si beaucoup sont contre nous, renchérit Presnel Kimpembe. On se rend compte que ce soir on a été soutenus et pas de la plus mauvaise des façons. On a souffert l'année dernière, on a souffert il y a deux ans, on a souffert il y a trois ans. Avec nos erreurs, on grandit, on prend en expérience. On ne va pas s'enflammer mais c'est un grand pas vers l'avant. On est tous très fiers de nous."
Les supporters "présents dans nos coeurs"
Rapidement aux commandes du match et vainqueurs au caractère (2-0) du Borussia, le PSG a pu laisser exploser sa joie après avoir vu les feux d’artifice illuminer le ciel parisien toute la soirée durant. Di Maria, Kimpembe, Tuchel... tous se sont postés vers la tribune Auteuil pour rejoindre les supporters massés quelques mètres plus bas - et largement au-delà du millier de personnes, la limite pourtant imposée par le gouvernement à tout rassemblement, coronavirus oblige. Le genre d'images plus communes un peu plus tard dans la compétition mais lourdes de sens pour ce club-là.
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Tous ont alors pu danser, hurler leur joie et leur soulagement. Même Neymar et sa relation sinusoïdale avec les fans parisiens y est allé de sa larme, de la délivrance et d’une forme de réconciliation. Avec l’histoire du club, celle en tout cas qu’il souhaite écrire comme grand d’Europe depuis plusieurs saisons déjà. Et celle d’un Paris conquérant et qui fait l’unanimité dans ses rangs. ‘’Les supporters n'étaient pas dans le stade mais présents dans nos cœurs, a conclu le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi. A l'extérieur, ils ont fait du bruit. On a vraiment senti leur apport. Nous avons vraiment les meilleurs supporters au monde ! Je suis fier d'eux et de nos joueurs.’’
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