Ligue des Champions : Le PSG se délecte à Anderlecht
La légende du cyclisme belge, Eddy Merckx, présent en tribunes, dirait que le PSG n'a pas employé le gros braquet pour franchir l'obstacle. Souvent négligeant, pas toujours concentré, le club parisien a néanmoins fait le nécessaire pour infliger une nouvelle défaite à une équipe qui ne compte que 3 victoires lors de ses 40 derniers matchs de Ligue des Champions. C'est dire si l'opposition était relativement faible pour ce PSG qui, sans être impressionnant dans sa maîtrise du jeu, le reste par la célérité de ses offensives. Et par son bilan impeccable depuis le début de cette compétition : trois matches de poules, trois victoires, douze buts inscrits, aucun encaissé.
Avec Verratti et Motta un temps incertains mais finalement titulaires, Paris avait déplacé la grosse armada à Anderlecht. Et toujours pour paraphraser le grand Eddy, Kylian Mbappé a rapidement assommé la compétition. Le prodige tricolore convertissait entre les jambes du portier adverse une offrande délicieuse de Verratti (0-1, 3e). 8e but en 9 matchs de Ligue des Champions pour le Français, parti sur des bases "Ronaldesques" ou "Messiesques", au choix. Paradoxalement cette ouverture du score précoce n'allait pas servir les desseins parisiens, dont le jeu tombait assez rapidement en déliquescence. Anderlecht, par Kums ou Onyekuru n'était pas loin de l'égalisation mais la maladresse ou Areola en décidaient autrement.
Di Maria participe au festin
Brouillons à l'image de Neymar (11 ballons perdus en première période), les Parisiens possèdent néanmoins une puissance de feu capable de faire la différence à tout moment. Surtout avec les trois phénomènes devant. Illustration à la 43e minute avec cette percée plein champs du Brésilen, cette frappe puissante repoussée tant bien que mal par Sels, sur la tête de Mbappé qui remettait astucieusement pour celle de Cavani qui concluait de près (0-2). Un but dès le début du match, un autre juste avant la pause, Paris sait gérer ses temps faibles et ses temps forts...
Libérés par cette avance, les hommes d'Emery déroulaient en seconde période même si la démonstration tournait parfois à l'excès d'individualisme. Cavani touchait du bois dès la 49e minute et il fallait attendre encore un peu pour voir le 3e homme de la MCN, Neymar, y aller de son but sur un coup-franc malicieusement tiré sous le mur (0-3, 66e). Puis le revenant Angel Di Maria signait son retour avec un quatrième but tout en finesse que l'Argentin ne fêtait même pas (0-4, 88e). Un signe de mécontentement de son statut ? Quoiqu'il en soit, avec ce score, le PSG faisait presque aussi bien qu'en 2013 quand il s'était imposé sur cette même pelouse 0-5 avec un quadruplé d'Ibrahimovic. Autres temps, autres moeurs, le PSG ne repose plus sur un seul homme cette saison...
Déclarations :
Unai Emery (entraîneur du PSG): "Je suis content. Nous sommes contents. Je suis très satisfait des performances individuelles mais il y a des progrès à faire au niveau collectif. Dans ce genre de match, ce qui est important, c'est d'améliorer les détails. En première période, ce n'était pas parfait au niveau de la maîtrise du match. Nous avons parfois été surpris en contre-attaque. Mais en deuxième période, nous avons trouvé un meilleur équilibre. Il y avait de la discipline tactique. C'est mon travail de donner cet équilibre à l'équipe. Le match a très bien débuté avec ce but dès la 3e minute. Mais ensuite, pendant un instant, nous avons perdu le fil. Anderlecht a joué avec beaucoup d'intensité, parfois avec agressivité: nous sommes habitués. Nous savons qu'il n'y aura aucun match facile cette saison".
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