Ligue des Champions - Le Real Madrid fait craquer le PSG en fin de match
Un peu plus de dix minutes d'enfer. Un peu plus de dix minutes à courir souvent après le ballon, à subir la pression madrilène. L'entame de ce 8e de finale de Ligue des Champions était conforme aux attentes. Un Real agressif, offensif, et un PSG soumis à un pressing rude. Une volée trop croisée de Cristiano Ronaldo (3e), une frappe de Kroos repoussée par Areola et qui passe sous le nez de Benzema (5e), voilà pour les sueurs froides.
Mais après 12 minutes, Paris posait le pied sur le ballon. Après une frappe trop croisée de Berchiche (7e), c'est Varane qui déviait un centre idéal de Neymar pour Cavani (12e). Le jeu s'équilibrait ensuite. Mais Marcelo lançait en profondeur CR7, à la lutte avec Kimpembe et Marquinhos, lequel était le plus rapide (17e).
Un coup franc au-dessus des 20m du Portugais, suite à une perte de balle coupable de Lo Celso (25e), avant qu'Areola ne sorte une parade involontaire mais si précieuse en repoussant de la figure la tentative de Cristiano Ronaldo à bout portant (28e). Mais à la 33e minute, sut un débordement de Mbappé sur le côté droit, l'international français adressait un centre que laissait passer Cavani, Neymar était devancé par son défenseur mais Rabiot, à l'entrée de la surface, avait suivi pour tromper Navas (33e, 1-0).
Areola en superman
L'ouverture du score parisienne jetait un froid à Bernabeu. Mais les Merengue réagissaient. Une mauvaise passe de Berchiche profitait à Cristiano Ronaldo, dont le tir du gauche était trop enlevé (37e). Neymar glissait à Cavani qui, en se retournant, tirait mais le ballon était dévié pour le 1er corner parisien (38e). Un nouveau coup de chaleur passait à la 40e sur le but parisien, avant cette 43e minute.
Après une belle parade d'Areola sur une tentative de Benzema, le corner était rapidement joué et Kroos entrait dans la surface. Lo Celso, en retard, mettait la main sur son épaule. Suffisant pour que l'Allemand tombe. Et que l'arbitre siffle un penalty, transformé par CR7, malgré le plongeon du bon côté du portier français. Le 100e but du Portugais en Ligue des Champions sous le maillot du Real. Le 115e de sa carrière dans cette compétition.
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Le retour des vestiaires, après la pause, démarrait dans un scénario identique à la 1re période. Mais Paris était le premier à s'illustrer, sur un contre de Neymar, qui trouvait d'une passe parfaite Mbappé sur le côté droit, dont le tir était repoussé par Navas (49e). Cinq minutes après, Daniel Alves centrait en retrait avec malice pour Rabiot dont la demi-volée du droit était repoussée par Sergio Ramos, avec son bras (54e). Sans que l'arbitre ne siffle. Du coup, la pression se faisait bien moindre sur l'arrière-garde parisienne. Mais petit à petit, Paris ne parvenait plus à prendre le ballon.
Le coaching gagnant de Zidane avec Asensio
A trois minutes près, les deux attaquants de pointe de chaque équipe sortaient. Cavani, remplacé par Meunier (65e), Benzema par Bale (68e). C'est donc en contre et en vitesse que chacun tentait de prendre le dessus. Avec Alves plus haut, Neymar trouvait plus de liberté, comme Mbappé. Et sur un corner, Sergio Ramos repoussait du pied une tentative à bout portant de Marquinhos (72e). Le PSG se faisait plus pressant. Un centre-tir de Berchiche passait sous le nez de Mbappé et Daniel Alves (76e).
Une reprise de CR7, contré par Marquinhos (77e). Bale à son tour contré (80e), chacun rêvait du coup de grâce. Et sur un contre, d'abord repoussé, Asensio centrait et Areola détournait sur Cristiano Ronaldo qui, du genou, réalisait un doublé (83e). Un but heureux, suivi par un autre, oeuvre de Marcelo sur un nouveau centre d'Asensio (86e), entré quelques minutes avant. Navas intervenait juste après sur une frappe de Mbappé (88e). Et le score demeurait.
Avec deux buts de retard, Paris s'est placé sous pression avant le match retour. Mais dans le jeu, les Parisiens ont su répondre présent. Manque juste le réalisme. Mais c'est souvent ce qui fait la différence entre les grands et les très grands.
Les réactions
Sergio Ramos (défenseur et capitaine du Real Madrid, au micro de BeIN Sports): "C'est une victoire précieuse, il faudra continuer sur cette voie. En Ligue des champions, on ne peut pas faire d'erreur. On leur a laissé très peu d'espaces, malgré leurs joueurs offensifs exceptionnels. Malgré les spéculations, on a montré que le Real Madrid n'est jamais mort. Mais il faut toujours garder le respect pour les autres équipes, ne jamais sous-estimer qui que ce soit. On a fait un pas important, mais rien n'est jamais fait."
Adrien Rabiot (milieu du PSG, auteur du premier but, au micro de BeIN Sports): "Ils ont deux ou trois occasions, et ils les convertissent. C'est énervant, car on répète toujours les mêmes choses mais on se fait encore avoir à la fin. C'est facile de mettre beaucoup de buts à Dijon, en championnat, mais c'est dans ces matches-là qu'il faut être bon. Mais c'est vrai qu'avec un handicap comme ça, c'est compliqué."
Marco Verratti (milieu du PSG, au micro de BeIN Sports): "La première mi-temps, c'était un match serré, 1-1 était un score juste. En deuxième mi-temps, on méritait de gagner, mais à la fin on perd 3-1. Contre une grande équipe, c'est comme ça, ils peuvent marquer à tout moment, même s'ils ont de la chance car leurs deux buts viennent de déviations. On doit avoir confiance en nous, car on a montré qu'on a une bonne équipe, avec de la personnalité, qu'on a fait un bon match. Le Real est une équipe qui vient de gagner deux fois la Champions League, ce n'est jamais facile de jouer au Bernabeu. On est déçus car dans le football le résultat est la chose la plus importante, mais il y a encore un match retour et on peut y croire."
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