Ligue des champions : le Real Madrid renverse sa demi-finale face au Bayern Munich et rejoint Dortmund en finale
Le Real Madrid a encore frappé. Menés 1-0 par le Bayern Munich jusqu'à la 88e minute, les hommes de Carlo Ancelotti ont fait basculer cette rencontre à élimination directe de Ligue des champions en inscrivant deux buts en trois minutes (2-1) pour remporter sa demi-finale retour à domicile, mercredi 8 mai. Ayant réussi à accrocher le nul 2-2 lors du match aller en Bavière, les Madrilènes rejoignent donc le Borussia Dortmund, tombeur du Paris Saint-Germain mardi soir au Parc des Princes, en finale de la compétition, qui se disputera le 1er juin prochain à Wembley (Londres).
L’ouverture du score a pourtant été signée d’une sublime frappe croisée limpide du latéral gauche Alphonso Davies dans le petit filet opposé d’Andriy Lunin (0-1, 68e). Entré à la place de Serge Gnabry, blessé, à la 27e minute, le Canadien a failli passer de héros à zéro lorsqu’il a remis dans ses propres cages une frappe de Fede Valverde, un but finalement annulé par la VAR pour une faute de Nacho (71e). Les Madrilènes ont fini par faire la différence grâce à un entrant providentiel, Joselu, qui a d'abord repris un ballon mal relâché par Manuel Neuer après une frappe de Vinicius (1-1, 88e), puis coupé un centre d’Antonio Rüdiger au second poteau pour envoyer le Real Madrid vers sa 18e finale de Ligue des champions (2-1, 90e+1).
Joselu héroïque malgré un Manuel Neuer insubmersible
L’attaquant espagnol de 34 ans, qui découvre la Ligue des champions à 34 ans, a joué un rôle de sauveur inattendu, entré en jeu à la 81e minute en remplaçant Fede Valverde. Déjà buteur lors de la phase de groupes, face à Naples et à l’Union Berlin, Joselu a inscrit avec ce doublé mercredi ses premiers buts en phase finale de la compétition, en seulement vingt minutes passées sur le terrain. Celui qui est prêté par l’Espanyol, club de Barcelone relégué en deuxième division la saison passée, va donc disputer sa première finale, deux ans après avoir fait le déplacement à Paris en tant que supporter, pour soutenir le Real Madrid, son club formateur, face à Liverpool au Stade de France.
Avant que le numéro 14 madrilène ne vienne renverser la rencontre, la demi-finale a été le théâtre d'un duel exceptionnel entre Vinicius et Manuel Neuer. Le Brésilien n'a cessé de provoquer sur son côté gauche, multipliant les tentatives et les percussions plein axe pour dédoubler avec Rodrygo ou Jude Bellingham. Mais le portier allemand lui a répondu systématiquement, sortant une parade miraculeuse devant Rodrygo après une frappe sur le poteau de Vinicius (13e), avant de claquer de la main opposée un centre tir du numéro 7 merengue (40e) puis de le dégoûter après une série folle de dribbles dans la surface (60e).
L'autre artisan de la soirée côté munichois se nomme Matthijs de Ligt, prompt à tacler sur chaque débordement du feu follet brésilien (26e, 52e). Des performances malheureusement insuffisantes pour permettre aux Bavarois de conserver leur avance scellée contre le cours du jeu, rattrapés par une erreur de Kim Min-jae, entré à la 76e minute et coupable d'un alignement trop tardif sur le deuxième but, et le manque d'occasions générées (seulement cinq tirs, un seul cadré). La seule erreur de Manuel Neuer, auteur de cinq arrêts, aura été payée très cher par le Bayern.
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