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Ligue des Champions : le Stade Rennais lourdement puni à Chelsea

La marche était trop haute pour le Stade Rennais à Chelsea (3-0), plombé par deux penalties provoqués par le pauvre Dalbert et transformés par Timo Werner (10e, 41e). Bien meilleurs dans l'utilisation du ballon qu'à Séville la semaine passée, les Rennais ont été très rapidement douchés, l'expulsion de Dalbert n'aidant pas. Les Bretons courent toujours après leur première victoire en Ligue des Champions. Ils doivent désormais se concentrer sur la troisième place pour espérer au moins continuer en Ligue Europa.
Article rédigé par Vincent Daheron
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Les Rennais observent Timo Werner inscrire son deuxième penalty de la partie. (DYLAN MARTINEZ / POOL)

Le football peut être profondément injuste. Le Stade Rennais a réalisé une performance à des années-lumières de celle de la semaine dernière à Seville (1-0). Et pourtant, Chelsea a infligé une défaite bien plus large aux Bretons, ce mercredi soir, à Stamford Bridge (3-0). Les Rouge et Noir continuent leur apprentissage de la Ligue des Champions et mesurent tout ce qui les séparent du très haut niveau, à commencer par quelques coups du sort dont l’équipe de Frank Lampard n’avait franchement pas besoin. "Le résultat, c'est l'arbitre qui l'a fait ce soir, réagissait l'habituellement discret président du SRFC Nicolas Holveck au micro de RMC Sport. C'est un petit scandale."

Deux penalties provoqués par Dalbert et transformés par Werner

Et pour cause. En deux minutes d’intervalle, Kurt Zouma touchait le ballon de la main (7e) - qui semblait tout de même collée au corps - puis quelques enjambées plus loin, Timo Werner est allé chercher une faute d’un Dalbert très naïf sur le coup. L’attaquant allemand transformait lui-même le penalty (10e) avant de rééditer avant la mi-temps (41e) sur une nouvelle faute de Dalbert. C'est le cinquième but consécutif sur penalty de Werner en C1. D’une main involontaire, et après que le ballon ait touché une autre partir du corps, le malheureux brésilien mettait fin aux espoirs rennais et à son match, exclu pour deux cartons jaunes. Symbolique de son début de saison compliquée, la défaite de ce soir qui porte inévitablement le sceau du latéral gauche ne l’aidera pas à se faire accepter de si tôt par les supporteurs bretons. Quoique la sévérité du deuxième carton jaune donné par M. Zwayer pourrait atténuer les critiques envers Dalbert.

En infériorité numérique juste avant la pause, l’ambition de ramener quelque chose de ce déplacement londonien était réduite à néant. La belle première période des joueurs de Julien Stéphan inutile. Tammy Abraham venait rappeler au retour des vestiaires que l’espoir était vain en poussant au fond des filets un beau centre de Reece James (50e). Un but construit dans le couloir du jeune Adrien Truffert (18 ans), entré pour remplacer Dalbert.

Les Rennais meilleurs avec le ballon que contre Séville

"On doit absolument élever le curseur dans l’utilisation du ballon, avait prévenu Julien Stéphan, l'entraîneur du Stade Rennais, avant la rencontre. On va tout faire pour montrer que nous aussi on sait jouer au ballon." Il a été parfaitement entendu, en première période, par ses joueurs qui ont beaucoup plus mis le pied sur le ballon, s'appliquant à ressortir proprement sous le pressing anglais. Même à dix contre onze, les Bretons n'ont pas démerité, ont tenté coûte que coûte de réduire l'écart. "J'ai aussi beaucoup de fierté, l'équipe était venue pour jouer de façon décomplexée, avec des intentions dans le jeu très claires matérialisées par une bonne entame de match, confiait Julien Stéphan après le match. On a été justes et performants dans l'utilisation du ballon."

L'apport de Steven Nzonzi, suspendu à Séville la semaine passée, et d'un Benjamin Bourigeaud tranchant, qui était lui sorti sur blessure en Espagne, a tout changé. Comme le week-end dernier, où il avait offert le but vainqueur à son équipe contre Brest (2-1) d’un corner déposé sur la tête de Nayef Aguerd, c’est encore Bourigeaud qui a fait peser la plus grosse menace sur le but de son ancien coéquipier, Edouard Mendy. Son coup-franc brossé du pied droit manquait de peu de trouver Damien Da Silva au second poteau (33e).

Malgré leur bonne entame de match, avec les premières minutes en Ligue des Champions de Yann Gboho (19 ans), le Stade Rennais n’a pas eu nombre d’occasions d’inquiéter Edouard Mendy. En plus du coup-franc de Bourigeaud, Clément Grenier a buté  sur Edouard Mendy dans la surface en fin de match (84e). Le portier sénégalais, transféré en provenance du club breton fin septembre, n’a toujours pas encaissé le moindre but depuis son arrivée dans la capitale anglaise. C’est d’ailleurs la première fois depuis plus de dix ans que Chelsea enchaîne cinq clean-sheets consécutives.

Objectif troisième place

La seule bonne nouvelle de cette soirée cauchemardesque pour les Rennais, c’est la victoire de Séville qui a renversé le cours du match, à dix contre onze, face à Krasnodar (3-2). Puisque la marche semble trop haute pour une qualification en huitièmes de finales de Ligue des Champions, les Rennais sont à égalité de points avec les Russes. Toujours à la recherche de la première victoire en C1 de son histoire, le Stade Rennais serait bien inspiré de prendre rapidement des points, pourquoi pas au retour contre Chelsea, au Roazhon Park, le 24 novembre. Pour décrocher a minima la troisième place et une qualification en Ligue Europa. Ce serait un moindre mal et une compétition bien plus en adéquation avec les qualités de cette équipe rennaise.

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