Ligue des Champions : le Stade Rennais s'incline logiquement au FC Séville
Il n’y a pas eu de deuxième miracle de Séville. Plus d’un an et demi après la victoire inattendue au Benito-Villamarín contre le Betis en 1/16e de finale d’Europa League (3-1), le Stade Rennais est cette fois-ci tombé les armes à la main contre le FC Seville. Dans un stade Ramòn Sanchez Pizjuan tristement vide, les Rennais ont été solidaires, défensivement impliqués à l’image de Martin Terrier plus régulièrement en position de latéral gauche mais ont fini par craquer, inévitablement, sur un but de Luuk de Jong à la réception d’un centre de Marcos Acuna (55e). Le Néerlandais a tout simplement inscrit son quatrième but sur les quatre derniers matches européens de son équipe.
Les Rennais acculés dans leur camp
L’ouverture du score aurait d’ailleurs pu (dû ?) intervenir dès la première période. Preuve de la difficulté des Bretons, acculés dans leur camp, le gardien Alfred Gomis est le joueur qui a touché le plus de ballons dans la première période côté Rouge et Noir (33). C’est surtout lui qui a sauvé les siens à répétitions en multipliant les arrêts. Une claquette qui a dévié la magnifique reprise de volée de Munir El Haddadi (6e) sur la barre mais aussi devant une tête de Diego Carlos (24e), un face-à-face de Lucas Ocampos (27e) ou une frappe lointaine de Jules Koundé (28e), quand ce n’était pas Benjamin Bourigeaud qui sauvait les siens sur sa ligne (29e).
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Comme il pouvait s’y attendre, le Stade Rennais a joué très, très bas. Un schéma particulièrement inhabituel pour l’une des équipes les plus joueuses, les plus ambitieuses avec et sans le ballon en Ligue 1. Mais les joueurs de Julien Stéphan ont subi le pressing haut installé par les Sevillans, à cause, en partie, d’un milieu complètement expérimental en l’absence de ses deux internationaux Eduardo Camavinga (blessé) et Steven Nzonzi (suspendu). Leur qualité technique a fait énormément défaut aux Rennais pour sortir de la pression imposée par les locaux. Les deux remplaçants Clément Grenier et Jonas Martin célébraient respectivement leur deuxième et troisième titularisation, ce qui explique logiquement leur manque de rythme flagrant, d’autant plus au meilleur niveau européen. La blessure de Benjamin Bourigeaud, troisième larron habituel du milieu de terrain rennais, sorti peu de temps après la pause (49e) n’a rien arrangé, précédant l’ouverture du score espagnole de quelques minutes seulement.
22 tirs à 2 pour Séville
Finalement, les Rennais n’ont pas démérité de leur déplacement à Séville, le premier de leur histoire en Ligue des Champions, mais il leur manquait tout simplement trop de choses pour espérer ramener a minima le match nul. Serhou Guirassy et Jeremy Doku ont prouvé sur leurs rares opportunités qu’ils avaient le talent pour la C1 mais l’écart était immense sur la pelouse. Les statistiques ne veulent pas toujours tout dire mais ce mercredi soir, elles confirmaient la nette supériorité espagnole avec 22 tirs contre 2 seulement pour les Rennais. Un chiffre très faible mais qui permet de retranscrire ici la frappe trop tendre de Martin Terrier en contre-attaque (33e) et le coup-franc sans grand danger de Clément Grenier (70e).
Pour sa première participation à ce niveau, le Stade Rennais est déjà dos au mur avec seulement un point sur les deux premières journées alors qu'il se déplace la semaine prochaine à Stamford Bridge pour affronter le favori de ce groupe E, Chelsea.
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