Ligue des champions : Lens réalise l'exploit de faire tomber Arsenal à Bollaert et prend la tête de son groupe
C'est une nuit magique, de celle dont tous les supporters lensois avaient rêvé lors du tirage au sort de la phase de groupes de la Ligue des champions cet été. Dans un stade Bollaert-Delélis à guichets fermés, face à une équipe d'Arsenal jusque-là invaincue depuis le début de la saison, les Sang et Or ont écrit, mardi 3 octobre, l'une des plus belles pages de leur histoire européenne en s'imposant contre les Anglais (2-1).
Fautif sur l'ouverture du score des Gunners par Gabriel Jesus (0-1, 14e), Adrien Thomasson s'est parfaitement rattrapé d'un but sublime dix minutes plus tard (1-1, 24e). Au retour des vestiaires, Brice Samba a maintenu les siens dans le match avec deux gros arrêts (48e, 66e), avant qu'Elye Wahi ne vienne donner l'avantage aux locaux (2-1, 69e) et concrétiser une montée en puissance des hommes de Franck Haise en fin de deuxième période. Un succès mérité et maîtrisé, qui va non seulement redistribuer les cartes dans ce groupe B mais sans aucun doute faire grandir les ambitions des vice-champions de France. Lens est provisoirement en tête après le nul entre le PSV Eindhoven et Séville (2-2).
21 ans après, Lens tient son nouveau moment d'histoire
Avant le coup d'envoi, les observateurs attendaient de savoir quelle version du club artésien allait se présenter à Bollaert pour défier l'ogre Arsenal (10 matchs, sept victoires et trois nuls cette saison). Celle observable en Ligue 1, qui végète à la 15e place après un début d'exercice compliqué (deux victoires, un nul, quatre défaites) ? Ou la formation prometteuse qui a tenu en échec Séville (1-1) au stade Sanchez Pizjuan le 20 septembre dernier lors de la première journée de C1 ?
Après une bonne entame de match, l'ouverture du score de Gabriel Jesus contre le cours du jeu sur une erreur d'Adrien Thomasson a laissé planer le doute. "C’était les montagnes russes en première période, après le but j’ai passé un moment compliqué", confiait l'ancien Strasbourgeois au micro de Canal+ après le coup de sifflet final. "Mais l’égalisation juste après m’a fait du bien. On savait que si on continuait à les agresser, à jouer vers l’avant, on pouvait faire quelque chose et on a réussi."
Privés de ballon (67% de possession pour les Gunners sur l'ensemble de la partie), les Lensois sont restés patients et organisés. Dans les buts, Brice Samba a maintenu le navire à flot sur les rares occasions anglaises. Trop imprécis et rapidement privés de leur carte maîtresse Bukayo Saka, sorti sur blessure (32e), les joueurs de Mikel Arteta ont fini par céder sur une récupération dans leur moitié de terrain après l'heure de jeu.
La combinaison parfaite entre Przemyslaw Frankowski et Elye Wahi a donné l'avantage aux Sang et Or. Un avantage définitif qui sera fêté comme il se doit par 38 000 spectateurs en éruption."J’avais des frissons, je n'ai pas encore l’habitude de ces rencontres. C’est une belle soirée, j’espère pouvoir en revivre d’autres comme celles-là. C’est une dinguerie, comme on dit !", a expliqué Wahi à Canal+ à la sortie. 21 ans après sa dernière apparition dans la compétition, alors que le deuxième buteur du soir (20 ans) n'était pas encore né, le club artésien a frappé un grand coup, et signé l'un des plus beaux succès d'un club tricolore en Ligue des champions ces dernières années.
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