Ligue des champions : Manchester City achève le Real Madrid et file en quarts de finale
Dans la foulée du match aller, perdu 2-1 à Bernabeu en février, Zinédine Zidane n’avait pas apprécié le scénario “un peu cruel” qui avait placé le Real Madrid en position délicate avant le match retour. Se projetant sur le retour contre les Citizens, le technicien français déclarait qu’il comptait bien “aller les chercher tout de suite” pour éviter une nouvelle déception. Et c’est à ce petit jeu-là que Manchester City a ironiquement enfoncé les Merengue ce vendredi, et validé sa qualification en quarts de finale (2-1).
Guardiola remporte la guerre du pressing
Portés par un pressing haut et coordonné, les hommes de Pep Guardiola ont très vite étouffé tout vent de rébellion dans les rangs madrilènes. Le message est très vite passé. Lors des 100 premières secondes du match, les Mancuniens ont forcé l’arrière garde du Real à enchaîner les passes latérales sans jamais offrir la moindre solution de relance courte, jusqu’à un dégagement de Thibaut Courtois directement en touche.
Ce qui aurait pu être une situation anodine a en fait été un avertissement, et celui-ci n’a pas été pris en compte. Car après huit minutes de jeu, l’étau du pressing citizen s’est refermé sur la surface de réparation madrilène. Après trois remises d’un Thibaut Courtois autant serein que motivé pour dégager (avec en tête son premier échec), Raphaël Varane a hérité du cuir et poussé maladroitement le ballon. Gabriel Jesus a ensuite surgi pour l’en déposséder et servi Raheem Sterling en retrait pour l’ouverture du score (8e).
Le reste de la rencontre a globalement été dominé par Manchester City, sans qu’il n’y ait de réelle maîtrise, car il serait malhonnête de dire que le Real a été inoffensif ce vendredi soir. En revanche, une question se pose : qu’auraient produit les Merengue si Karim Benzema n’avait pas été présent ? Le Français a participé à toutes les occasions des siens, et surtout inscrit le but de l’espoir à la 28e minute, de la tête après un centre de Rodrygo. Face à une défense tout sauf impériale, Benzema a semblé être le seul à pouvoir faire courir un frisson sur l’échine des Anglais.
Sale soirée pour Varane
Si exceptionnelle fut sa saison, elle en restera là, stoppée par une élimination en huitièmes de finale de la Ligue des champions, et arrêtée à 27 buts et 11 passes décisives toutes compétitions confondues. Pas de retrouvailles avec l’Olympique Lyonnais, qui s’est débarrassé de la Juventus Turin dans le même temps. Tout simplement parce que Manchester City n’a pas cédé comme le Real Madrid l’avait fait il y a 163 jours à domicile.
En dépit de multiples parades de Thibaut Courtois, bien plus à l’aise avec ses mains qu’avec ses pieds ce vendredi, les joueurs de Pep Guardiola ont fini par enfoncer le clou à la 69e minute. L’échéance a été constamment retardée mais c’est une nouvelle erreur de Raphaël Varane qui a scellé l’issue de la confrontation. Sa mauvaise appréciation d’un dégagement adverse s’est transformée en passe décisive de la tête pour Gabriel Jesus.
Au terme d'une fin de match plus décousue, et bien plus relâchée, les Citizens auraient pu corser l'addition. Mais ils se satisferont d'un deuxième succès en deux affrontements avec le récent champion d'Espagne. Habituellement présents dans le dernier carré de la Ligue des champions, les Madrilènes quittent la compétition au stade des huitièmes de finale pour la deuxième fois consécutive. Et c'est aussi la toute première fois de la carrière de Zinédine Zidane que son équipe connait une élimination dans la prestigieuse compétition.
Pep Guardiola (au micro de BT Sports): "Quand on joue contre Madrid on réalise à quel point ils sont bons. On s'est créé beaucoup d'occasions mais on a marqué sur deux de leurs erreurs. En première période, on a eu du mal avec l'humidité on ne s'y attendait pas. Cela n'a pas été facile, ça a été mieux en seconde période. On essaye toujours de presser l'équipe adverse. Quand on va à Anfield on essaye de le faire, dans tous les stades. Parfois ça marche, parfois non, c'est plus compliqué contre les très bonnes équipes, mais on a fait un bon match. On savait qu'ils ne paniqueraient pas et qu'on souffrirait. En seconde période on ne leur a pas laissé beaucoup de tirs et on s'en est créés beaucoup. Ce n'est jamais simple, parce qu'ils font du marquage individuel même dans la construction, donc ce n'est pas facile de remonter la balle, on perd plus de ballons, mais les joueurs ont fait des efforts incroyables. Pour nous c'est important de les battre deux fois et d'éliminer l'équipe de Zinedine Zidane, qui ne l'avait jamais été. Mais on est là pour essayer de gagner la C1, ce n'est qu'une étape."
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