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Ligue des champions : Neymar, l'art de briller sans marquer

Déjà merveilleux contre l’Atalanta Bergame, Neymar a rendu une copie exceptionnelle contre Leipzig ce mardi (3-0) pour offrir au Paris Saint-Germain sa première finale de Ligue des champions. Encore une fois le Brésilien n’a pas marqué, mais ça n’a pas grande importance.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
  (DAVID RAMOS / POOL)

Il est en mission. Interrogé au micro de RMC Sport après la victoire arrachée contre l’Atalanta Bergame en quarts de finale de Ligue des champions, Neymar avait déclaré : "Je n'ai jamais pensé à l'élimination ni à rentrer à la maison. Personne ne va m'enlever de la tête que je vais aller jusqu'à la finale”. Six jours plus tard, le Brésilien a joint l’acte aux paroles, portant le PSG face à Leipzig en demi-finale (3-0) au terme d’une nouvelle prestation sans but mais tout simplement exceptionnelle.

Le facteur X du PSG

Face à Bergame, il avait réussi à éclipser trois ratés complètement fous à coups de dribbles aussi sereins pour lui qu’ébahissants pour le public, puis en étant impliqué sur les deux buts du renversement final. Contre Leipzig, le Brésilien a appliqué la même recette, rendant fous ses vis-à-vis dès le début du match en obtenant faute sur faute. Il a cassé le rythme tout en donnant l’impression qu’il serait impossible de lui prendre le ballon, même face à un axe densifié, ce qui a grandement participé à l’air désorienté donné par l’équipe de Julian Nagelsmann, méconnaissable.

Le numéro 10 parisien a obtenu le coup franc qui a permis aux siens d’ouvrir le score à la 13e minute. C’est déjà lui qui avait fait parcourir un frisson dans la défense allemande après 6 minutes de jeu, en heurtant le poteau droit du bout du pied après un lancement bien senti de son pote Kylian Mbappé. Poteau qu’il a retouché à la 35e minute lorsqu’il a eu l’audace de brosser un coup franc lointain pour surprendre un Peter Gulacsi trop avancé. 

Mais son plus beau geste restera à coup sûr sa déviation à la Madjer en l’air pour Angel Di Maria sur le but du 2-0, juste avant la pause (43’), une passe décisive accueillie comme un coup de massue par l’adversaire du soir. Si sa deuxième période n’a pas été aussi brillante que ce premier acte, le Brésilien a été essentiel dans l’approche mentale du PSG. En focalisant les craintes et donc l’attention de l’arrière-garde adverse, il a permis à un Angel Di Maria d’avoir plus d’espace dans les zones clés.

La carrure d'un potentiel Ballon d'or

Conspué en début de saison après ses atermoiements estivaux et sa nouvelle amourette avec le Barça, Neymar avait pris soin de répondre aux supporters d'une bicyclette acrobatique dans le temps additionnel contre Strasbourg au Parc des Princes, dès son premier match. Les critiques les plus tenaces ont disparu en mars après le retour contre Dortmund. "Je crois que je vis aujourd'hui mon meilleur moment à Paris", écrivait-il début août sur son site internet. Le prince a définitivement conquis Paris.

"On sait qu'à chaque seconde, il peut nous gagner le match et j'ai le sentiment qu'il peut devenir le n°1 dans le monde, qu'il peut gagner ce Ballon d'or à chaque moment qu'il veut”, racontait Thiago Silva à l’AFP cette semaine, ne tarissant pas d’éloges à l'égard de son compatriote. Ballon d'or il n'y aura pas cette année, mais le Brésilien en aurait fait à coup sûr l'un des candidats crédibles. Et il pourra s'estimer lésé s'il réitère en finale et mène le PSG à son premier sacre en C1.

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