Ligue des Champions : Paris évite le piège turc sans briller
Les trois points sont là, la cage de Keylor Navas est restée inviolée et la première place du groupe A est consolidée. Paris va pouvoir quitter Istanbul avec le sentiment du devoir accompli. Le club de la capitale a réussi à s'imposer 1-0 contre un Galatasaray coriace et enhardi par la ferveur de ses supporters. Mais dans le contenu de la rencontre, les hommes de Thomas Tuchel n'ont pas été étincelants et ont dû redoubler de vigilance en fin de rencontre pour conserver leur avantage au score.
Défi physique et manque de réalisme
La rencontre avait pourtant bien débuté. D'entrée, Angel Di Maria a été trouvé dans le dos de la défense turque, mais sa frappe est trop axiale pour tromper Fernando Muslera (2'). Galatasaray n'a rien réussi à construire dans le premier quart d'heure et les Parisiens se sont délectés des espaces laissés entre le milieu et la défense ainsi que sur les ailes. A la 10e minute, Thomas Meunier s'est vu offert un boulevard sur le côté droit avant de trouver Di Maria en retrait, lequel a poussé Muslera à protéger sa lucarne (10'). Leurs adversaires ont sorti la tête de l'eau après un une-deux bien senti entre les ex-Niçois Younès Belhanda et Jean-Michael Seri à l'entrée de la surface (17'). La frappe de ce dernier a frôlé le cadre.
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Si Paris a continué à se procurer des occasions en première mi-temps, les Turcs ont réussi à sortir la tête de l'eau en imposant un gros défi physique. En plus d'un pressing insistant, les joueurs de Fatih Terim ont disputé tous leurs duels à 100%, quittes à en mettre trop. A la pause, les Turcs avaient déjà commis 16 fautes (contre 6 pour Paris), dont 10 entre la 32e et la 44e minute. On a notamment pu observer un Di Maria plus prudent, s'engager avec le frein à main. Mais les largesses défensives turques n'ont jamais cessé d'exister, et les Parisiens sont revenus des vestiaires avec les mêmes intentions qu'en début de match.
Un jeu plus vertical et moins possessif
Quelques instants après un face-à-face manqué par Di Maria (50'), Pablo Sarabia a été trouvé en profondeur dans la surface. Altruiste, l'Espagnol a transmis au deuxième poteau. Mauro Icardi a surgi pour pousser la balle au fond des filets et donner l'avantage au PSG. L'Argentin en a profité pour inscrire son tout premier but sous ses nouvelles couleurs, chose qu'il aurait pu ne pas pouvoir faire après un mauvais geste en tout début de match (il a laissé traîner la semelle sur Muslera - 7'). Après une belle frayeur à la 54e minute écartée par Marquinhos devant la ligne (venu suppléer un Navas mal placé), les coéquipiers de Thiago Silva ont réussi à garder leur cage inviolée. Mais ils se sont compliqué la tâche par manque de réalisme.
L'on notera à la fin de la rencontre que les hommes de Tuchel n'ont pas maîtrisé le cuir (50% de possesion) et ils n'ont surtout réussi que 78% de leurs passes, un total très éloigné de leurs standards habituels (90% en moyenne cette saison). Depuis le passage d'Unai Emery, on entend parler de la fameuse "recherche de verticalité", c'est-à-dire un jeu plus direct, moins basé sur les passes latérales (l'exemple du PSG de Laurent Blanc). Ce mardi soir contre Galatasaray, les Parisiens ont pris des risques dans la construction. De belles phases de jeu ont été mises en place, mais il y a eu d'une part du déchet technique et un gros pressing adverse, qui ont donné l'impression d'un manque de maîtrise.
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