Ligue des champions : pourquoi Manchester City est un candidat plus que crédible à la victoire finale
Chaque année on se dit que c'est enfin leur tour. Chaque année la déception vient tout éparpiller, comme face à Lyon en quarts de finale en août dernier (défaite 1-3). Le complexe du nouveau riche diront certains. Mais le fait est qu'à force de multiplier les échecs, les Citizens n'ont plus grand chose de nouveau. Avec la finale atteinte par le Paris Saint-Germain à Lisbonne lors de la dernière édition, les excuses sont désormais compliquées à trouver.
Un statut à assumer
Alors quand on lui demande si son équipe est favorite à la victoire finale en Ligue des champions, Pep Guardiola ne sait pas trop quoi rétorquer. "Quand je vois le Bayern Munich je ne pense pas que nous soyons favoris. Mais si les gens le disent on doit l'accepter, même si nous sommes une équipe qui n'a été qu'une seule fois en demi-finales...", a déclaré l'entraîneur de Manchester City après la victoire contre le Borussia Mönchengladbach en huitième de finale aller (2-0). L'objectif européen n'a jamais été voilé et maintenant que le club a quasiment validé son titre de champion d'Angleterre (actuellement 14 points d'avance sur le rival United) toutes les forces seront jetées sur la scène européenne.
Si les Citizens réussissent ne serait-ce qu'à maintenir ce qu'ils ont produit jusqu'à présent en C1, ils auraient raison de ne craindre personne. Une muraille a été bâtie devant leur but. Depuis leur victoire inaugurale contre Porto en phase de groupes (3-1), ils sont sur une série de sept matches consécutifs sans encaisser le moindre but. Seules deux équipes ont déjà édité cette performance dans la compétition : l'AC Milan en 2004/05 et Arsenal en 2005/06. Bilan des deux clubs : une défaite en finale.
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L'arrivée en fin de mercato du défenseur central Ruben Dias a permis de trouver un déclic. Depuis ses débuts à Manchester, il est le joueur de champ ayant cumulé le plus de clean sheets toutes compétitions confondues parmi les 5 grands championnats européens (20) juste devant son coéquipier John Stones (17) avec qui il a rapidement trouvé ses marques dans une entente complémentaires. D'un côté, le Portugais, dur sur l'homme, a apporté sa présence physique et vocale au sein d'une défense coutumière des trous noirs. De l'autre, l'Anglais a pu se concentrer sur ses qualités de lecture et de relance.
Une base solide, des progrès et un vent de fraîcheur
"J'ai beaucoup d'ambition et je veux gagner. Les gens me comparent à Vincent [Kompany] et je comprends pourquoi ils le font mais, honnêtement, c'est impossible de le remplacer après tout ce qu'il a fait", s'est épanché Ruben Dias au micro de BT Sport. S'il ne veut pas froisser l'ego de l'ancienne légende de City, le Portugais doit se satisfaire d'avoir apporté au club ce qui lui faisait défaut depuis de nombreuses saisons, malgré les centaines de millions d'euros investis dans ce secteur. Depuis son arrivée, City est largement la meilleure défense d'Europe avec 0.44 but encaissé par match, loin devant les 0.72 de Paris.
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Pour le reste, les Citizens se sont appuyés sur les principes immuables de Pep Guardiola, à savoir une exploitation rationnelle des espaces par le souci de faire les bons choix dans le bon tempo. Avec du mouvement et des joueurs doués balle au pied, ils n'ont eu aucun mal à maintenir leur standing au plus haut niveau en dépit des absences répétitives de cadres dont Sergio Agüero ou Kevin de Bruyne. Le milieu Ilkay Gündogan n'a pas hésité à enfiler l'habit du buteur, inscrivant 11 buts en Premier League étalés sur deux mois entre décembre et février.
Le retour au meilleur niveau de l'Allemand, allié à la confirmation de la pépite Phil Foden ou encore à la nouvelle omniprésence de Joao Cancelo, ont amené un énorme vent de fraîcheur dans un club qui avait du mal à se réinventer. Face au Borussia Dortmund, les hommes de Pep Guardiola devront assumer leur statut de favori, et ce dès le quart de finale aller ce mardi 6 avril, pour éviter de continuer à nourrir un blocage irrationnel.
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