Ligue des Champions : Schalke joue son va tout sur la pelouse de Manchester City
Sept matches sans victoire en Bundesliga, la menace d'une relégation, et un entraîneur en sursis pour une semaine : Schalke, vice-champion d'Allemagne en titre, navigue en plein cauchemar avant d'aller affronter Manchester City mardi en Ligue des champions. Après la défaite 3-2 à domicile à l'aller, personne en Allemagne ne se fait trop d'illusions. Manchester United à Paris et l'Ajax d'Amsterdam à Madrid contre le Real ont certes montré la voie des miracles, mais ni les Anglais ni les Néerlandais n'étaient dans la situation de Schalke.
Les vice-champions d'Allemagne sont en train de couler en championnat. Ils ont encaissé 14 buts dans leurs quatre derniers matches, et occupent la 14e place, avec quatre points d'avance seulement sur le premier relégable Stuttgart. Dans ce contexte, la Ligue des champions est le cadet de leurs soucis : "La Bundesliga a évidemment une bien plus grande importance", a admis le nouveau directeur sportif Jochen Schneider, qui vient de laisser au coach Domenico Tedesco deux matches, celui de Manchester et la réception de Leipzig samedi, avant de prendre une décision sur son avenir.
Au mieux, la rencontre de mardi peut servir de détonateur et permettre à Tedesco - considéré à 33 ans comme un génie précoce du banc de touche il y a quelques mois encore - de marquer des points auprès de ses dirigeants.
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"French connection"
Mais qu'est-il arrivé à un club qui affichait en début de saison des ambitions élevées? La fuite des talents, depuis deux ans, a joué un rôle : Leroy Sané est parti à Manchester city, Leon Goretzka au Bayern Munich, Thilo Kehrer au Paris-SG, Naldo à Monaco cet hiver. Cet exode n'a pas, ou mal, été compensé par les arrivées. Plusieurs joueurs talentueux sont également accusés de manquer de caractère, tel le franco-marocain Hamine Harit, transféré de Nantes la saison dernière.
Parmi les problèmes qui plombent l'équipe, la presse parle d'ailleurs de l'existence d'un petit groupe dissident et peu discipliné autour de Harit, surnommé la "French connection", avec son compatriote Hamza Mendyl, l'Algérien Nabil Bentaleb et le Sénégalais Salif Sané. Vendredi pour le match de Bundesliga contre Brême, Tedesco avait exclu du groupe Harit et Mendyl, de même que son avant-centre allemand Mark Uth, soupçonné de ne pas se donner à 100%. Tout le monde y a vu le signal d'une tentative reprise en main de son effectif par le coach.
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Schalke a perdu 4-2, mais a ouvert le score et aurait mérité de creuser l'écart avant la pause. Après les sorties honteuses de ces dernières semaines, dont une défaite 4-0 à domicile contre Düsseldorf, la bonne prestation de l'équipe pendant cinquante minutes a donné un peu d'espoir. "Dans la lutte pour le maintien, et c'est bien là où nous en sommes, le plus important à mes yeux c'est le caractère du joueur", dit désormais Tedesco, qui devrait donc aligner à Manchester une équipe d'hommes qui croient encore en lui.
"Si nous jouons comme en première période (à Brême) et que nous parvenons à le refaire en deuxième période, nous retrouverons le chemin de la victoire", veut croire l'entraîneur, qui pense évidemment beaucoup plus aux points à marquer en championnat qu'à un hypothétique miracle mardi à Manchester.
Avec AFP
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