Ligue des Champions - Thierry Henry : "En ce moment, je me dis que le pire est possible"
Comment analysez-vous cette claque ?
Thierry Henry : "Le score ne reflète pas la physionomie du match. Mais en Europe, quand tu domines, il faut marquer ses occasions. Si tu ne punis pas, on te punit. Ils marquent sur la première fois qu'ils sortent. On fait en plus des erreurs sur chaque but. On se punit nous-mêmes alors que l'entame était bonne, rien à voir avec Reims. Malheureusement, à chaque fois qu'un truc ne va pas dans notre sens, on baisse les bras. C'est mon inquiétude. On prend trois buts en 12 minutes, cela a été un coup de massue. On est déjà pas très bien, on cherche à se rassurer. Et cela a mis encore plus de doute. Je retiens également qu'on a perdu Kamil (Glik). Il y a 12 blessés, je crois... Je ne compte plus. Mais il faut trouver du positif dans le très négatif. Comme l'entrée de Massengo. Diop a été bon, Sylla a beaucoup bougé. Et on s'est crée des occasions."
N'êtes-vous pas impuissant ?
T.H : "Non pas du tout. J'ai fait entrer les joueurs pour changer. On s'est créé des occasions. On a posé des problèmes à Bruges d'entrée, avant de faire des erreurs d'école. Le groupe est touché mentalement et Paris arrive. Il faut essayer de retrouver le droit chemin. On va maintenant se focaliser sur le championnat. J'espère qu'on trouvera la solution pour arrêter Paris. Même si on peut dire que ce ne sont pas les points à aller chercher, on ne sait jamais... Mais en ce moment, je me dis que le pire est possible. C'est toujours pire. Tu perds, tu ne marques pas. Eux marquent sur chaque occasion. Tu perds encore un joueur."
Quel est désormais votre message ?
T.H : "Mon message est très simple. Contre Reims, il était beaucoup plus dur, parce qu'on n'a pas joué et respecté ce qu'il y avait à faire. Ce soir, je ne peux pas dire ça. Maintenant, il faut essayer d'aller de l'avant. Si les jeunes peuvent apporter quelque chose, ils joueront. Soyons aussi honnêtes, il n'y pas beaucoup de joueurs disponibles. Mais je voulais voir ce que les jeunes avaient dans le ventre. Ce n'est pas toujours le meilleur moment pour rentrer. J'ai commencé par un 0-2 contre Nice à Louis-II. Personne ne s'en souvient. Parfois, il faut savoir le niveau de certains. Massengo est bien entré. On cherche des joueurs qui vont avoir de l'envie, qui vont courir, qui sont un peu insouciant. Quand Massengo rentre, il a envie, veut montrer, sans craindre. Mais tant que tu te rassures pas, ça sera difficile. Il faut aider les joueurs, même si eux aussi doivent revenir à un meilleur niveau."
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