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Ligue des champions : Zidane et son Real Madrid à deux doigts d'une élimination historique

Actuel troisième de son groupe, le Real Madrid est virtuellement éliminé de la Ligue des champions avant la dernière journée. Pour les Merengue, la victoire est quasiment obligatoire ce mercredi soir contre le Borussia Monchengladbach s'ils ne veulent pas subir la toute première élimination de leur histoire à ce stade de la compétition. Dans le cas contraire, Zinédine Zidane pourrait faire office de fusible.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
A deux doigts d'une élimination historique, Zinédine Zidane a de quoi se ronger les ongles. (OSCAR BARROSO / SPAIN DPPI)

Il est le premier entraîneur à avoir mené une équipe à trois sacres consécutifs en Ligue des champions. Ce mercredi, Zinédine Zidane pourrait devenir le premier coach de l'histoire du Real Madrid éliminé dès la phase de poules de la compétition. C'est en tout cas ce qu'il se passera si son équipe ne s'impose pas contre le Borussia Mönchengladbach ce mercredi soir, (ou si elle ne fait pas match nul et que dans le même temps l'Inter Milan ne bat pas le Shakhtar Donetsk).

La victoire pour garder son destin en mains

Cinq mois après avoir conquis la Liga et la Coupe d'Espagne, l'entraîneur français a vu tout le crédit qu'il avait accumulé s'égrainer depuis le mois d'août dernier. Battu par Manchester City en huitièmes de finale de C1 (et donc privé du Final 8 de Lisbonne), son Real Madrid n'a pas réussi à convaincre en ce début de saison. "Je n'ai jamais pensé une seule minute que j'étais intouchable, que ce soit en tant que joueur, coach ou en tant que personne. Quand tu ne gagnes pas, c'est comme ça et je vais continuer à vivre ça jusqu'au dernier jour. Il y a eu d'autres situations difficiles et je me sens fort pour trouver des solutions [aujourd'hui]", déclarait Zidane, en maîtrise avant d'affronter le FC Séville ce week-end.

S'il a réussi à interrompre une série de 3 matches sans victoire en championnat en s'imposant sur la plus petite des marges contre les Andalous (1-0), le niveau affiché par ses joueurs inquiète. Et c'est d'autant plus criant sur la scène européenne. Défait d'entrée par le Shakhtar Donetsk (3-2) puis malmené par le Borussia Mönchengladbach (2-2), le Real a rechuté la semaine dernière en s'inclinant à nouveau contre le Shakhtar (2-0). "Je ne démissionnerai pas", martelait-il après cette nouvelle humiliation.

S'il échoue à mener les Merengue à la qualification, ce n'est pas tant la question d'une démission qui se posera mais celle d'un éventuel licenciement. On sait que la Maison Blanche n'est pas du genre à faire crédit. Elle n'est pas habituée aux échecs, encore moins quand ils sont historiques, et il ne serait pas étonnant que Zinédine Zidane fasse office de fusible en cas de débâcle. Il pourrait payer les pots cassés des mandats de Julen Lopetegui et de Santiago Solari, qui avaient repris les rênes après les trois titres en C1 glanés par l'entraîneur français, parti au sommet de la gloire.

Versatilité ou déclin ?

Car ce n'est pas que depuis qu'il est revenu sur le banc en mars 2019 que le Real Madrid a perdu de sa superbe. Un an avant de céder contre Manchester City en huitièmes de finale de Ligue des champions, les Merengue subissaient déjà une élimination à ce stade (précoce pour lui) de la compétition, contre l'Ajax Amsterdam. Plus largement, depuis son dernier sacre en 2018, le Real a déjà subi 5 défaites en phase de groupes en un peu plus de 2 ans, soit autant que lors des 10 années précédentes.

Pour éviter de plonger son club dans une nouvelle crise, Zidane devra impérativement éviter l'élimination. Si c'est le cas, il bénéficiera d'un peu de sursis et devra pleinement tirer profit du temps gagné pour redonner un visage conquérant à son équipe. A l'image de sa gestion du milieu de terrain, il tâtonne encore. Après avoir mis au placard son trio Modric-Casemiro-Kroos depuis le début de la saison, il a choisi de se renier après la blessure de Federico Valverde. Il devra encore faire sans lui ce mercredi, mais aussi sans Eden Hazard ni Martin Ödegaard. En revanche, Sergio Ramos sera bien de la partie contre Mönchengladbach, lui qui avait manqué les deux matches contre le Shakhtar.

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