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Lyon-Valence: Lacazette et Valbuena jouent gros

Accroché à La Gantoise, l’Olympique Lyonnais joue une partie de son avenir européen sur sa pelouse de Gerland ce mardi soir face à Valence. A l’image de leur club, Alexandre Lacazette et Mathieu Valbuena jouent gros en Ligue des Champions à neuf mois de l’Euro.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Le 19 juin dernier, Jean-Michel Aulas révélait proposer 4 millions d’euros à Alexandre Lacazette dans le cadre de sa revalorisation salariale. Moins de deux mois plus tard, le 11 août, Mathieu Valbuena rejoignait l’Olympique Lyonnais. Le 4 septembre suivant, Nabil Fékir se rompt le ligament croisé du genou droit. Ces trois événements combinés mettent une folle pression sur les épaules d’Alexandre Lacazette et Mathieu Valbuena. Parce que le premier a certes réussi une saison exceptionnelle l’année dernière mais a manqué les grands rendez-vous selon ses détracteurs et parce que le second est revenu en France suite à la suspension de son ancien club, le Lokomotiv Moscou, de toutes compétitions européennes. A La Gantoise, Lacazette manqué le penalty de la gagne quand Valbuena n’a pas brillé outre-mesure.

Alexandre Lacazette, le mal-aimé

« L’an dernier, on m’a reproché de ne pas marquer dans les grands matches. Alors cela passe par les grands matches de L1 mais aussi la Ligue des champions ». Ces mots sont d’Alexandre Laczette, ce lundi dans L’Equipe, dans une interview où le Lyonnais fait part du malaise ressenti après les déclarations de son Président sur les négociations salariales. Le meilleur buteur de la saison (27 buts) se sait attendu. Son début de saison est pour le moment décevant. Il serait anodin pour un joueur lambda mais l’international français (huit sélections, un but) n’est plus de cette caste. Il doit faire gagner son équipe, la porter, la sublimer. Lacazette cette saison, c’est un but (sur penalty à Marseille) en huit rencontres disputées. « On peut dire que j’ai été nul et tout. Mais j’avais des douleurs au dos, explique-t-il dans L’Equipe. J’ai voulu aider mais ça m’a desservi.»

Le malaise Alexandre Lacazette est sans doute moins profond qu’hier à l’Olympique Lyonnais mais il existe toujours. Il n’est plus tant le chouchou de Gerland qui l’attend au tournant sur les matches couperets. Ça tombe bien, celui face à Valence est en un beau. A La Gantoise, Lyon n’a pas fait fructifier son avantage numérique (les Belges ayant joué à dix puis neuf contre onze), bilan les Gones accueillent Valence avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Une défaite ne serait pas synonyme d’élimination, elle compliquerait en revanche sérieusement les choses avant la double confrontation face au Zénith Saint-Pétersbourg. Pour l’emporter, Lyon a besoin d’un excellent Lacazette.

Mathieu Valbuena, solide comme un roc

Pour « petit vélo », la situation est différente. Il n’a pas connu d’été agité, n’a pas eu encore à subir de déclarations de « JMA » à son encontre dans la presse. Mieux, il est sur la pente ascendante. Contrairement à ce qu’ils désiraient, les supporteurs de l’Olympique de Marseille qui l’ont sifflé et lui ont lancé des objets, ont servi sa cause. Étincelant, humble, Valbuena est sorti grandi d’un match qui fleurait bon le piège pour lui qui a disputé plus de 350 matches sous le maillot olympien. A Lyon, la place de numéro dix derrière les deux attaquants lui est assuré tant que Clément Grenier n’est pas opérationnel, ce qui ne devrait pas arriver avant de longues semaines.

Toujours est-il que la position de l’international tricolore (50 sélections, huit buts) n’est pas la plus confortable non plus. Surtout à l’horizon de l’Euro 2016. Le meneur français est parti en Russie avec une place bien au chaud dans le onze de Didier Deschamps. Il en est revenu sans certitude quand à sa présence en tant que titulaire en équipe de France. Face au Portugal, début septembre, il a été décisif sur coup-franc direct mais n’a pas été titulaire. Il ne l’a d’ailleurs pas été en 2015 avec le maillot frappé du coq. La concurrence de Fékir repoussée (pour le moment), reste celle des Griezmann, Martial, Ntep ou plus récemment Ben Arfa. Pour l’écarter, Valbuena va devoir briller. Dans la plus prestigieuse des compétitions.

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