Pourquoi le PSG peut encore rater les quarts
Le PSG possède deux visages
Après sa victoire 2-1 au Stade de Mestalla, le club de la capitale semblait intouchable. Solide défensivement, foudroyant en attaque, le groupe parisien est pourtant tombé 5 jours plus tard à Sochaux (2-3). Nouvelle embellie avec deux victoires surmédiatisées face à l'OM, puis rechute samedi face au mal classé rémois (0-1). C'est bien simple : depuis deux semaines, le PSG, c'est tout ou rien. "On a peut-être une équipe davantage faite pour l'Europe, basée sur le talent, la qualité de passes, pas pour ce genre de matches", s'est maladroitement justifié Leonardo ce weekend.
Il n'empêche que son équipe s'est préparée au match retour de Champions League de la pire des manières, en s'inclinant contre deux des cinq formations les plus mal classées de Ligue 1. Et si le Paris Saint-Germain s'est montré particulièrement fringant dans les matches à enjeu, il a indéniablement pris à la légère les rencontres où il partait grand favori. Comme c'est le cas aujourd'hui face à Valence au Parc des Princes, où les hommes d'Ancelotti ont tout gagné cette année.
Ibrahimovic, Verratti et Menez absents
Expulsé en toute fin de match aller pour une semelle dangereuse sur l'ailier Andrés Guardado, Zlatan Ibrahimovic a été suspendu pour les deux prochaines rencontres de Ligue des Champions, et manquera donc la réception de Valence. Une aubaine pour le club espagnol. "L’expulsion d’Ibrahimovic peut nous faire du bien", confirme Adil Rami, forfait ce soir car blessé à la cuisse droite. "Même si je connais très bien Kevin Gameiro et que je sais à quel point il peut être dangereux, il évolue un cran en-dessous d’Ibrahimovic et cela peut être un handicap pour Paris". Certes, les chiffres tendent à prouver le contraire (le Suédois n'a marqué que 4 buts en 28 matches à élimination directe en C1), mais ses 3 réalisations lors de la double-victoire face à Marseille ont rappelé à tous l'ampleur de son impact sur l'attaque parisienne. Jeremy Menez, touché aux adducteurs, ne sera pas non plus de la partie.
Enfin, dans l'entrejeu, le PSG devra composer sans le percutant Marco Verratti qui a accumulé les avertissements. Une absence qui pourrait être plus aisément compensée car Thiago Motta, blessé fin janvier, devrait faire son retour dans le grand bain, tout comme Thiago Silva qui réintégrera la défense centrale parisienne. Quant à David Beckham, il pourrait apparaître dans un match de Ligue des Champions pour la première fois depuis 2010, lorsqu'il évoluait sous l'uniforme du Milan AC.
Valence saura se montrer patient et souple
Les Parisiens chercheront-ils à contrôler le jeu en conservant la balle, ou en le verrouillant défensivement ? S'ils choisissent la première option, ils ne bénéficieront pas du jeu en pivot d'Ibra pour construire de longues attaques placées, et seront constamment sous la menace des contre-attaques espagnoles, secteur du jeu dans lequel Valence excelle. A l'inverse, si le PSG se recroqueville et cadenasse la rencontre, les hommes d'Ancelotti s'exposeront. Récemment, cette solution a fonctionné, notamment lors des confrontations face à Marseille où, même dominés dans la possession de balle et souvent mis sous pression, les Parisiens ont géré leurs rencontres sans trembler.
Mais les "Blanquinegros" se montreront-ils aussi maladroits devant le but que les Olympiens, qui s'étaient créés de nombreuses occasions sans conclure ? Rien n'est moins sûr, car le 4e meilleur buteur du championnat espagnol, le rusé Roberto Soldado, est prêt à relever le challenge.
"Nous devrons être forts derrière et efficaces devant", a résumé hier Aly Cissokho en conférence de presse. Le défenseur français y a préconisé la patience, convaincu que son club possède les armes nécessaires pour remporter la guerre tactique qui s'annonce. Et conscient que le FC Valence n'a plus perdu en terre tricolore depuis 1980.
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