Pourquoi Olympiakos va enfoncer MU
Manchester United a le moral au fond des chaussettes
Littéralement surclassés dimanche dernier par Liverpool (0-3), les hommes de Moyes ont vu leur série de 4 matches sans défaite s'achever brutalement. Dépassée par la vitesse et les percées incisives de Suarez et Sturridge, la défense mancunienne a fauté à de multiples reprises, concédant pas moins de 3 penalties (Gerrard en a transformé 2 avant de louper le 3e). Souvent, Phil Jones et Vidic, qui a été expulsé, ont perdu leur sang froid. Devant, Rooney n'a pas pesé et Van Persie n'a clairement plus le même rendement depuis le départ de Sir Alex Ferguson. Dimanche, à l'issue de la déconfiture, Wayne Rooney n'a pas caché son amertume: "c'est un cauchemar, l'une des pires journées que j'aie connues dans le football", a lâché le Red Devil.
A l’inverse, les Grecs sont dans une forme optimale
L'Olympiakos, vainqueur du Panthrakikos (2-0) samedi à Athènes, a remporté le 41e titre de son histoire, à précisément cinq journées de la fin du championnat. Le club du Pirée, qui possède 18 points d'avance sur son dauphin Atromitos, acquiert son 4e titre d'affilée, le 16e obtenu lors des 18 dernières saisons. A ce titre, "les Rouges" peuvent aborder ce 8e de finale retour dans des conditions idéales, soutenu par une confiance salvatrice.
Contre le Panthrakikos, l'entraîneur espagnol Michel s'était d'ailleurs octroyé le luxe de laisser plusieurs titulaires habituels au repos dans l'optique du match à Old Trafford. Manchester United (2-0 pour les Grecs à l'aller). Javier Saviola et Marcano pourraient signer leur retour dans le onze de départ. En revanche, Michael Olaitan et le défenseur grec Dimitris Siovas sont toujours indisponibles.
Le chiffre : 80,8%
L’Olympiakos, qui n’avait plus atteint les 8e de finale de la C1 depuis la saison 2010/2011 (éliminé par Bordeaux), a déjà quasiment les deux pieds en quart après sa victoire au match aller (2-0). Les statistiques penchent clairement en la faveur des Grecs : l’histoire de la C1 montre qu’une équipe qui s’est imposée 2-0 à domicile au match aller dans une phase finale possède exactement 80,8% de chance de se qualifier pour le tour suivant. Dans le passé, MU n'a réussi qu'une seule fois à se qualifier après avoir essuyé une défaite à l'aller (contre la Roma en 2007 :1-2 et 7-1). Pour six éliminations. La tête dans le guidon, Manchester United trouvera t-il les ressources nécessaires pour faire mentir les chiffres ?
Parce que MU doit passer à autre chose
L'information a été relatée par ESPN mardi matin, avant d'être rapidement relayée dans tous les médias: la famille Glazer qui est propriétaire du club depuis 2005, n'est plus très favorable au maintien de l'ancien manager d'Everton. Le Conseil d'administration du club anglais se serait donc prononcé en faveur du licenciement de Moyes selon la chaîne américaine, citant une source interne. Brandissant pendant de longs mois l'argument de la longévité de "Fergie" en dépit de débuts très médiocres à MU en 1986, il semblerait que la direction mancunienne ne soit plus aussi patiente.
Et puis, dans le fond, est-ce une si mauvaise chose ? Il semble que le discours de l'Ecossais ne passe plus au sein du groupe. Sur le papier, emmené par des joueurs tels que Mata, Van Persie, Valencia ou Rooney, le club le plus populaire d'Angleterre devrait être capable de lutter avec les meilleures formations du vieux continent. Au lieu de cela, les Red Devils pointent à 11 points de la 5e place "squattée" par Tottenham, et ne peuvent viser plus haut que la Ligue Europa. Aussi, la semaine passée, l'Inter Milan a annoncé l'arrivée du capitaine mancunien Vidic, et il se dit à Manchester qu'Evra pourrait suivre. A MU, la fin de cycle est imminente. Et Moyes devrait en faire partie.
SUIVEZ EN DIRECT LE MATCH MANCHESTER - OLYMPIAKOS A PARTIR DE 20H45
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