PSG – Chelsea: Acte III, Scène 1
Retrouver une équipe de ce calibre pour la troisième année d'affilée, doit permettre à l'équipe de Laurent Blanc de mesurer ses chances dans la compétition. Comme un jeune comédien qui se jaugerait face à un grand nom, l'ambitieux PSG possède tous les atouts pour frapper un grand coup. Donné favori -même par les bookmakers anglais- le club de la capitale se trouve dans une bien meilleure dynamique que son adversaire. Si Chelsea a bien terminé en tête de son groupe, cette saison est loin d'être reluisante, et José Mourinho lui-même en a subi les frais.
Les Blues retrouvent des couleurs
L'arrivée de Guus Hiddink à la tête des Blues a certes relancé un peu le champion d'Angleterre en titre, mais il reste encore quelques incertitudes. Exceptée la large victoire ce samedi en championnat face à Newcastle (5-1), les Londoniens ont du mal à gagner. Il faut dire qu'avant de penser à enchaîner les succès, Hiddink a d'abord voulu stopper la série de défaites. A ce niveau-là, le tacticien néerlandais a plutôt bien œuvré, avec déjà 11 matches sans le moindre revers. Mais face au PSG, l'équipe de Chelsea va devoir encore hausser son niveau de jeu.
Décevant comme son club depuis le début de la saison, Eden Hazard qui a rarement raté un grand rendez-vous pourrait bien représenter l'une des clés du match. Mais le Belge n'est pas la seule individualité capable de faire basculer cette rencontre. La vitesse de Willian, la vision d'Oscar, le vice de Diego Costa, ou encore la solidité de Courtois peuvent clairement perturber les plans du PSG. Et faut-il le rappeler aussi, l'expérience du club (vainqueur de la C1 en 2012, et de la C3 en 2013) et de son entraîneur (champion d'Europe à la tête du PSV Eindhoven en 1988) ont de quoi faire réfléchir les Parisiens.
L'expérience fera la différence
D'expérience, c'est bien de cela dont il sera surtout question ce soir au Parc des Princes. Car d'un point de vue footballistique, les stars parisiennes n'ont finalement pas grand-chose à envier à leurs homologues d'Outre-Manche. Avec l'apport de joueurs comme Angel Di Maria (champion d'Europe en 2014 avec le Real), ou David Luiz (champion en 2012 avec Chelsea), le recrutement a même été pensé pour renforcer encore un peu plus cette précieuse expérience.
Intouchables en Ligue 1, les protégés de Laurent Blanc (dont Serge Aurier ne fait étrangement plus partie) ont bien conscience qu'ils sont attendus au tournant. Comme le dit lui-même l'entraîneur cévenole, "la L1 est jouée d'avance (…) et la Ligue des Champions est le juge de paix". Mais Blanc insiste aussi sur le fait que "les joueurs se connaissent mieux", ce que ne peut que confirmer Marco Verratti. "Cela fait trois ou quatre ans que l'on joue ensemble, on se connaît mieux. Cette année, on est meilleur", considère même le milieu italien.
Ibrahimovic et Hazard au rendez-vous ?
Le PSG est sans conteste mieux armé que les précédentes années, et peut légitimement prétendre à aller très loin en Ligue des Champions. Mais en football comme au théâtre, les revirements de situation sont probables. Personne n'est à l'abri d'un rebondissement, d'un coup d'éclat, d'un coup de sang… Ibrahimovic démontrera-t-il enfin qu'il est aussi décisif en Coupe d'Europe qu'en championnat ? Diego Costa réussira-t-il à faire dégoupiller l'un de ses adversaires ? Angel Di Maria ou Edinson Cavani sauront-ils tromper l'excellent Thibaut Courtois ? Eden Hazard aura-t-il retrouvé son meilleur niveau ? Tous les scénarios sont envisageables.
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