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PSG - Chelsea: Paris décimé mais décidé

Le Paris SG, à l'effectif diminué et en proie au doute, s'apprête à jouer son avenir en huitièmes de finale de Ligue des Champions face à Chelsea. Eliminés par ces mêmes Londoniens la saison dernière, les Parisiens sont décidés à prendre leur revanche. Et ce même si les Blues, au contraire du PSG, apparaissent encore plus forts cette année.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Qui d'Eden Hazard ou de Zlatan Ibrahimovic pèsera le plus sur ce PSG-Chelsea ?  (IAN MACNICOL / AFP)

Cela ne sert à rien de s'en cacher, le PSG joue bel et bien son avenir face à Chelsea. A court et à moyen termes. Une élimination par le club anglais serait vécue comme un échec et un coup d'arrêt pour l'équipe de Laurent Blanc, dont la position serait certainement encore plus fragilisée. Pourtant, et c'est bien là le paradoxe, personne, ou presque, ne serait surpris si les Blues venaient à éliminer Paris. Les partenaires de Thiago Silva sont donc dans la position d'outsiders à qui l'on demande absolument de gagner. Un cas rare qui demande une performance rare.

Dynamiques contraires

C'est en quart de finale de la précédente édition que l'ambition assumée du PSG version qatarie de s'emparer de la Coupe aux grandes oreilles s'est brisée  sur le roc des Blues, guidé par son spécialiste de l'épreuve José Mourinho. Il s'en était pourtant fallu de très peu, les Londoniens et Demba Ba ne  faisant la différence que dans les derniers instants du match retour (2-0), alors que Paris s'était imposé à l'aller (3-1). Avant cette rencontre qui allait révéler aux Parisiens ce qui leur manquait en terme d'expérience et d'intensité pour aller plus loin dans la compétition reine, le rapport de force était autrement plus indécis que cette année. Paris  dominait aisément la Ligue 1 et faisait très peur avec Ibrahimovic, alors irrésistible, dans ses rangs. Chelsea, en reconstruction avec des jeunes à  aguerrir, alternait alors le bon et le moins bon.

Cette fois, face à des Blues bien plus redoutables et qui caracolent en  tête de la Premier League, le PSG part avec beaucoup moins d'assurance et  d'arguments à faire valoir. Sur le plan physique, c'est l'hécatombe. Et elle est survenue en un seul  match, samedi après-midi en L1 contre Caen (2-2), avec les blessures de Cabaye  (adducteurs), Aurier (quadriceps) et Lucas (adducteurs), tous trois forfait  mardi, et celle de Marquinhos (ischio-jambiers), pour lequel une décision sera  prise au dernier moment. Une guigne qui a mis un gros coup sur la tête de Laurent Blanc, qui a  concédé, assez défaitiste: "Ca va être très, très compliqué de les récupérer". A ce quatuor d'éclopés s'ajoutent Motta et Matuidi, diminués, et Pastore,  absent depuis deux semaines (mollet). Pour lui aussi, l'incertitude demeure, et  il manquera de toutes façons de compétition, surtout pour la C1.

Les cadres ne doivent pas se dérober

Ces blessures aux corps génèrent par ailleurs des bleus à l'âme. Il n'y  avait qu'à entendre les Parisiens déplorer ces coups du sort pour comprendre  qu'ils n'en revenaient pas, à l'image d'Ibrahimovic, qui a assuré n'avoir  "jamais vu ça". Qui plus est, mentalement, Paris pâtit forcément aussi du scénario final de cette rencontre finie à neuf contre onze et qui a vu Caen lui arracher le match nul en deux minutes dans les arrêts de jeu. Avec pour autre conséquence de ne  pas avoir pris la tête du championnat, ce qui eut été une première cette saison et un gage de confiance retrouvée. Au contraire, le doute, né de résultats moyens et d'une qualité de jeu en  deçà des espérances, s'accroche, même si Thiago Silva, en bon capitaine  retrouvé, s'est empressé de monter au front: "Je veux dire à nos supporters qu'ils doivent être confiants. Je pense qu'on sera prêt. On est très fort, très motivé".

Et "fort", il faudra l'être, car être "motivé" ne suffira pas pour  bousculer un adversaire qui a eu le loisir de préparer sereinement ce rendez-vous, sans jouer durant un week-end réservé à la Cup dont il a été  éliminé fin janvier, certes piteusement à domicile (4-2) par Bradford, une  équipe de 3e division. Contrairement à Blanc, Mourinho sait qu'il peut compter sur un effectif au complet, sans blessé ni suspendu, avec notamment son buteur Diego Costa, plein de fraîcheur après trois matches de suspension en championnat, et son perforateur Eden Hazard, tout récemment prolongé jusqu'en 2021. Mais malgré la somme d'indisponibilités, Paris se présentera avec tous ses cadres opérationnels. Ce sont bien ces joueurs achetés à coups de millions qui sont censés le porter dans ce genre de rendez-vous qui font ou défont une saison. Et là tous les regards se tournent vers Zlatan Ibrahimovic...

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