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PSG-Manchester City : quatre questions que pose la faute de Kevin de Bruyne sur Idrissa Gueye

L’arbitrage de PSG-City est sous le feu des critiques, notamment pour la gestion de la semelle appuyée de Kevin de Bruyne sur Idrissa Gueye, mardi en Ligue des champions.

Article rédigé par franceinfo: sport - Maÿlice Lavorel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Kevin De Bruyne averti d'un acrton jaune pour un tacle sur le tibia d'Idrissa Gueye, au Parc des Princes, le mercredi 28 septembre 2021. (MICHEL EULER/AP/SIPA / SIPA)

De ce PSG-City du mardi 28 septembre, l’histoire retiendra le premier but de Messi sous le maillot parisien, mais peut-être aussi ce frisson qui a traversé le public du Parc des Princes à la 39e minute. Devant au score, Paris souffre. Sur un mouvement offensif des locaux, Idrissa Gueye est taclé par Kevin de Bruyne, revenu défendre. La semelle du Belge vient s'écraser sur le tibia du milieu parisien, qui reste au sol. Carlos del Serro Grande, l'arbitre, dégaine un carton jaune, et c'est le début des débats. Eclairage avec l'ancien arbitre international Bruno Derrien. 

La faute valait-elle plus qu’un carton jaune ?

Alors qu’Idrissa Gueye est au sol, les joueurs parisiens se rassemblent autour de l’arbitre pour réclamer une sanction plus sévère contre le milieu de terrain belge. "Quand on voit les images au ralenti, on a le sentiment que le joueur aurait pu, et dû, écoper d’un carton rouge", estime l’ancien arbitre international Bruno Derrien.

"Le ralenti accentue la faute, on a mal nous-même pour Gueye en le regardant", analyse-t-il. Selon les Lois du jeu de l’IFAB (Internatinal Football Association Board), auxquelles se réfère l’UEFA pour ses compétitions, un joueur peut être sanctionné d’un carton rouge pour une "faute grave", qui porterait atteinte à l’intégrité physique de son adversaire par exemple. "Hier, Gueye se relève assez vite, au final", nuance tout de même Bruno Derrien.

Pourquoi l’arbitrage vidéo n’a-t-il pas changé la décision ?

L’action qui s’est déroulée sur la pelouse du Parc des Princes rentre parfaitement dans les prérogatives de la VAR, habilitée à se prononcer sur la possible transformation d’un carton jaune en un carton rouge direct. "La VAR rentre maintenant en ligne de compte dans ce genre de situations", rappelle l'ancien arbitre. "Mais là, elle n’est pas intervenue. Ou alors l’arbitre vidéo était du même avis que son collègue", devine-t-il.

Le Belge Kevin De Bruyne (Manchester City) assène une semelle à la 39e minute à l'Ivoirien Idrissa Gueye (PSG) lors du match de poules au Parc des Princes le mardi 28 septembre 2021. (FRANCO ARLAND / HANS LUCAS / AFP)

Toujours selon les Lois du jeu, l’arbitre assistant vidéo peut se manifester en cas "d’erreur manifeste" ou "d’incident grave manqué". La semelle de Kevin de Bruyne aurait pu rentrer dans la seconde catégorie.

L’arbitre aurait-il dû aller consulter les images ?

C’est peut-être ce qui a le plus irrité les supporters parisiens : Carlos del Serro Grande n’est pas allé regarder de ses propres yeux les images de la faute. Pour Bruno Derrien, l’arbitre est resté convaincu par sa décision, et rien ne l’a poussé à penser le contraire : "On va consulter la vidéo quand on est invité à le faire ou quand on a un vrai doute sur la décision qu’on prend." Mais ce n'est pas obligatoire.

Hier soir, l’arbitre central a donc estimé que la faute valait carton jaune, il n’a visiblement pas été interpellé par la VAR, et il est resté dans son intime conviction.  

Une sortie du terrain de Gueye aurait-elle pu influencer la décision du corps arbitral ?

Idrissa Gueye a finalement pu reprendre le jeu, et n’a été remplacé qu’en fin de match. Et s’il avait dû céder sa place, ou s’il avait été évacué sur civière ? "Ça aurait peut-être interpellé l’arbitre", reconnaît Bruno Derrien. "Mais c’est une jurisprudence française, le fait que, si on a mis un carton jaune et que le joueur blessé quitte le terrain sur une civière, on doit transformer le jaune en rouge. Il n’y a qu’en France qu’on fait ça."

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