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PSG sanctionné et surveillé par l'UEFA

Les conclusions de la Chambre d'instruction de l'instance de contrôle financier des clubs (ICFC), chargée d'auditer les clubs dans le cadre du fair-play financier européen, devraient tomber en fin de semaine. Selon L'Equipe, le PSG, ciblé comme Manchester City, devrait être sanctionné. Un encadrement de la masse salariale, un contrôle des transferts, une limitation du nombre de joueurs alignés en Ligue des Champions et une amende seraient déjà décidés par l'UEFA à l'encontre du club parisien.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Nasser Al-Khelaifi.  (ALEXANDER KLEIN / AFP)

Le PSG ne devrait plus autant agiter le mercato. Selon L'Equipe, l'UEFA, par l'intermédiaire de la Chambre d'instruction de l'instance de contrôle financier des clubs (ICFC) créée dans le cadre du fair-play financier, devrait limiter les capacités du club à acheter les joueurs comme bon lui semble. Les décisions devraient être officialisées dans le courant de la semaine, mais le quotidien affirme qu'un moratoire a été décidé entre les deux parties, pour que le dossier ne soit pas transmis à la chambre de jugement de l'ICFC, où seul un recours devant le TAS serait possible. Chambre d'instruction et club seraient tombés d'accord sur les sanctions à venir.

Dans le détail, le PSG verrait sa masse salariale limitée. Elle s'élève actuellement à 240 millions d'euros, soit la plus élevée d'Europe, et ne pourra pas être dépassée. En outre, sur le marché des transferts, le club sera limité, avec une seule possibilité d'acheter un grand joueur (et un seul) pour 60 millions d'euros, sans pour autant que sa masse salariale n'augmente. La suite est logique: avant de réaliser une nouvelle transaction, le club de Nasser Al-Khelaifi devra vendre, ce qui est une condition normale pour ne pas augmenter la masse salariale. Ensuite, Laurent Blanc, s'il prolonge son contrat, ne pourra pas engager pour la Ligue des Champions les 25 joueurs habituels, mais seulement 21. Dont 8 dont la formation a été faite au sein du club, comme le stipule le règlement de l'UEFA. Et enfin, pour n'avoir pas respecté l'équilibre entre les dépenses et les gains, le PSG devrait recevoir une amende de 60 millions d'euros sur trois ans, soit 20 millions par an. Pour l'ICFC, le contrat de sponsoring de l'autorité du tourisme du Qatar (QTA), d'une valeur de 200 millions d'euros, serait surévalué du fait des liens entre les propriétaires du club et QTA. C'est le gros point de désaccord depuis le début entre Paris et l'UEFA dans ce dossier.

L'ensemble de ces sanctions sont évoquées depuis plusieurs semaines. Si elles venaient à se révéler exactes dans la semaine, cela limiterait énormément  les capacités du PSG, dont la volonté affirmée est toujours de remporter une Ligue des Champions, alors qu'il s'est arrêté ces deux dernières années en quarts de finale. Et cela forcerait les dirigeants parisiens à vider leur vestiaire avant d'accueillir de nouveaux joueurs, ce qui n'était pas forcément une priorité jusque-là. Si de telles sanctions étaient appliquées au PSG, et d'autres à Manchester City (souvent cité parmi les clubs en faute), l'UEFA enverrait en plus un signal extrêmement fort à l'ensemble de l'Europe du football. 

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