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Real Madrid-Manchester City : pourquoi les Cityzens semblent enfin programmés pour remporter la Ligue des champions

Avant sa demi-finale aller face aux Madrilènes mardi, tous les signaux sont au vert pour les Skyblues, qui restent sur 16 victoires en 17 rencontres. De quoi sérieusement lorgner sur le titre suprême en C1.
Article rédigé par franceinfo: sport, Gabriel Joly
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Erling Haaland félicité par son coach Pep Guardiola après son quintuplé inscrit contre Leipzig en Ligue des champions, le 14 mars 2023. (MALCOLM MACKENZIE / AFP)

La prochaine sera la bonne... Dans le nord de l'Angleterre, cela fait quinze ans que le même refrain résonne du côté de Manchester City. Depuis le rachat du club par des investisseurs émiriens en 2008, les Cityzens rêvent de décrocher la Ligue des champions. Désormais habitués du dernier carré avec une qualification pour ce stade de la compétition lors des trois dernières saisons, ils comptent bien atteindre un Graal dont ils sont passés tout proche en 2021 avec une défaite en finale contre Chelsea (0-1).

Avant sa demi-finale aller face au tenant du titre, le Real Madrid mardi 9 mai au stade Santiago Bernabeu, la bande à Pep Guardiola part justement avec de solides arguments. Encore en course pour un triplé coupe-championnat-C1, City a des raisons de croire que c'est enfin la bonne année pour un sacre européen.

Parce que Erling Haaland marche sur l'eau

La simple évocation du bilan d'Erling Haaland suffirait à faire frémir n'importe quelle défense. 51 buts en 46 matchs. Pour sa première saison en Angleterre, le Norvégien aligne les records avec Manchester City, y compris celui du nombre de réalisations sur une saison de Premier League (35).

Mais au-delà d'être une machine à scorer, le Cyborg est parvenu à faire évoluer son jeu ces derniers mois pour se rendre indispensable également dans la construction des offensives mancuniennes.

Accusé en février de rendre le jeu des Skyblues bien trop prévisible, même de ne pas coller à la philosophie du club, le buteur a depuis mis sa science du placement au service du collectif. Quelques jours après son ouverture lumineuse pour Bernardo Silva face au Bayern Munich (3-0), il a offert deux superbes passes décisives à Kevin de Bruyne lors du choc face à Arsenal (4-1).

"Erling est une menace incroyable. On jouait très différemment les saisons passées avec un faux neuf. Cette année, la connexion entre Kevin et Erling est extraordinaire et on a essayé de l'utiliser autant que possible", soulignait d'ailleurs Pep Guardiola après la victoire de sa formation.

Parce que Guardiola a trouvé la bonne formule

Derrière cette indéboulonnable doublette offensive, l'entraîneur catalan a également trouvé sa formule magique. Souvent pointé du doigt pour ses coups de poker tactiques avant des rencontres décisives de C1 - son choix de passer à cinq défenseurs lors du quart de finale perdu contre Lyon en 2020 (1-3) ou encore de ne pas aligner de milieu défensif lors de la finale 2021 -, celui qui court après le sacre européen depuis 2011 a désormais une idée claire de son onze type. Et cela marche fort puisque les Cityzens restent sur 16 victoires en 17 rencontres.

Avec le défenseur anglais John Stones replacé au milieu de terrain pour jouer le rôle de véritable plaque tournante, la défense à trois de City a gagné en stabilité (4 buts encaissés en 10 matchs de C1), aussi grâce à un Rúben Dias retrouvé, un Manuel Akanji décomplexé et un Nathan Aké enfin mûr après trois saisons au club.

"Tous les quatre ont été exceptionnels pour gérer la menace dans la profondeur représentée par la vitesse de Kingsley Coman et Leroy Sané", félicitait justement Guardiola après le manche aller contre le Bayern (victoire 3-0). Cela tombe bien puisque le Real Madrid se présente lui aussi avec deux ailiers particulièrement vifs (Vinicius Junior et Rodrygo). 

Parce que le Real n'est plus aussi dominateur

Mais pour juger de si Manchester a, ou non, de quoi espérer soulever la coupe aux grandes oreilles, il faut également prendre en compte ses adversaires. Dans l'autre demi-finale, l'AC Milan et l'Inter peuvent créer l'exploit. Mais force est de constater, avant le début des hostilités du dernier carré, que dans une finale avant l'heure face au Real Madrid, Manchester City semble partir avec une petite longueur d'avance.

Alors oui, ce Real connaît la recette pour renverser des montagnes en Ligue des champions et l'a encore démontré l'an passé au même stade de la compétition en éliminant City, il n'a eu aucun mal à se défaire de Liverpool (5-2, 1-0) et Chelsea (2-0, 2-0) aux tours précédents, et il vient de remporter la Coupe du Roi...

Les joueurs du Real Madrid après avoir éliminé Manchester City en demi-finale de la dernière Ligue des champions, le 4 mai 2022. (DAX IMAGES / AFP)

Mais à l'image de son Ballon d'or Karim Benzema, moins régulier car perturbé par plusieurs blessures, l'équipe du calme et pragmatique Carlo Ancelotti est un peu moins performante cette saison. Pour preuve, le Real, largué en championnat par le Barça, s'est résolu à lâcher du lest pour se concentrer sur sa campagne européeenne, quitte à se faire dépasser par son rival de l'Atlético en Liga.

Le jeu peut en valoir la chandelle, mais sur le papier, Manchester City s'avance avec plus de certitudes. Reste à savoir si le cru 2023 sera enfin le bon.

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