Real-Naples : "Nous allons souffrir" annonce Zidane
Personne n'a jamais réussi à gagner la Ligue des champions deux années de suite depuis l'AC Milan en 1989 et 90. A votre avis, pourquoi ?
Zinédine Zidane : "Bonne question ! Nous connaissons la difficulté de cette compétition. Ce n'est pas parce que tu gagnes un match important que tu peux penser que tu vas gagner la compétition, c'est impossible. Nous, nous allons pas à pas, match après match. Bien sûr que toutes les équipes veulent remporter la Ligue des champions. Le chemin est difficile, long, mais nous sommes sur ce chemin. La bonne nouvelle, c'est que nous sommes en forme, nous avons récupéré tous nos blessés. Cela me complique les choses pour composer le groupe mais je suis content de voir tout le monde impliqué et prêt pour retrouver la Ligue des champions."
Préférez-vous aborder la phase finale en favori, comme cette année, ou en outsider, comme la saison dernière ?
ZZ : "Peu importe, parce que le Real sera toujours favori dans cette compétition. Cela dit, cet écusson ne te garantit pas de gagner. Il faut se battre, essayer de bien jouer. Tout cela est très long et nous le savons. Être favori, ou ne pas l'être, peu importe, nous savons que nous ne pouvons gagner les matches qu'en nous battant. Ce sont les valeurs du Real, se battre du début à la fin avec le soutien de notre public."
Que redoutez-vous de cette équipe de Naples ?
ZZ : "Ils ont des joueurs techniquement très bons, qui bougent beaucoup, très intenses, très habiles, très rapides. Des petits gabarits très bons techniquement, et j'aime ça. Mais nous aussi, nous avons des qualités pour faire mal à l'adversaire. (...) Ils vont forcément réussir à prendre la profondeur parce qu'ils vont jouer de manière offensive. La seule manière de contrer cela, c'est la concentration. Par moments, nous allons souffrir. Nous savons qu'ils peuvent partir dans notre dos mais c'est une question de concentration."
Quel héritage conservez-vous de vos années passées dans le football italien, à la Juventus Turin (1996-2001) ?
ZZ : "Quand je suis arrivé en Italie, j'étais très jeune (24 ans, NDLR). L'Italie m'a beaucoup fait grandir en tant que footballeur. A la Juve, comme ici au Real, l'important est de faire face jusqu'à la dernière minute. J'ai beaucoup appris dans ce club. Aujourd'hui je suis dans le plus grand des clubs, le Real, et l'histoire continue. Je grandis en tant que personne et en tant qu'entraîneur. (...) Forcément je suis mieux préparé, c'est important de s'améliorer à chaque fois. C'est ce que j'essaie de faire."
Après les critiques dont il a fait l'objet en Espagne, Karim Benzema peut-il rebondir mercredi ?
ZZ : "Tout le monde peut demander davantage à un joueur comme Karim, mais il est impliqué et moi, je suis heureux de son travail, c'est le plus important. (...) Je le vois impliqué, concentré, en forme. Bien sûr que j'aimerais que Karim marque. Mais je ne suis pas le seul !"
Expliquez-nous le rôle de Benzema dans votre animation offensive
ZZ : "L'important c'est la relation que peuvent avoir des joueurs comme Karim et Cristiano (Ronaldo). Ce sont vraiment les deux joueurs, quand il y n'a pas un troisième offensivement (Gareth Bale, NDLR), qui sont importants pour la finition, pour conclure. Karim fait beaucoup marquer tous les joueurs. C'est vrai qu'on va demander à Karim de marquer des buts, forcément, c'est un attaquant. Mais pour moi, ce n'est pas le plus important. Il peut marquer, il peut aussi faire marquer et surtout, faire jouer les autres. C'est ce qui m'intéresse le plus. Cristiano, on sait ce qu'il peut faire. Et on sait le rendement qu'il peut avoir avec Karim, il y a une bonne complicité entre les deux."
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