Robben, la lumière du Bayern
Arjen Robben est un soliste. Parfois génial, régulièrement énervant. Mais en pleine léthargie collective, face à une formation totalement regroupée devant sa surface, il représente aussi une lueur, l'espoir d'un exploit, la croyance dans l'ouverture du score. A l'Allianz Arena, le Bayern a donné des signes de moins bien. Déjà sacré en Allemagne, l'équipe accuserait-elle une forme de décompression, face aux résultats et aux louanges ? Un nul à Old Trafford au match aller (1-1), une défaite (la première de la saison en Bundesliga) contre Augsburg le week-end passé, les hommes de Pep Guardiola ne représentent plus l'incroyable machine à marquer qu'elle était depuis le début de la saison. Les absences de Thiago Alcantara, Schweinsteiger et Javi Martinez semblent peser sur le rendement collectif du groupe.
Arjen Robben a pourtant tout fait pour secouer l'édifice mancunien. Venant sur le côté gauche pour servir Ribéry dont le centre était trop haut (1e), ou de son côté droit pour centrer pour la tête non cadrée de Müller (4e), il était au four et au moulin en début de rencontre. Au coup de pied de la plupart des corners bavarois, au tir sans trouver le cadre (14e, 16e) ou à la passe pour une frappe trop enlevée de Kroos (38e), le N.10 munichois faisait à peu près tout. Même joué une touche rapidement, pour servir Müller dont le tir était dévié en corner.
Le "special" Robben
Mais comme au match aller, son équipe a encaissé un premier but des Mancuniens. Comme au match aller, les Bavarois ont réagi, égalisant rapidement. Et enfin, Robben a pu déployer ses ailes avec bonheur. D'abord en recevant un centre de Ribéry, pour employer, une fois n'est pas coutume, son pied droit pour servir Müller pour le (2-1). Et il s'offrait ensuite un plaisir personnel, en réalisant son traditionnel mouvement: sur le côté droit: crochet, il repiquait au centre et il décochait sa frappe du gauche, qui finissait au fond des filets.
Après avoir tant oeuvré, après avoir tant tenté, comme souvent Robben a été récompensé. Mais ce déploiement d'énergie cache une baisse de régime collective, qui s'explique notamment sur ce match par la défense très basse et très athlétique de Manchester United. Jamais décourage face à l'échec, le Néerlandais a montré le chemin.
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