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Tombeur de Barcelone, Antoine Griezmann, choix logique pour remplacer Benzema

Avec son doublé face à Barcelone en quarts de finale retour de la Ligue des Champions qui vient couronner une période faste, un bébé et dix buts sur ses dix dernières sorties, Antoine Griezmann confirme qu'il est une alternative plus que crédible à Karim Benzema sur le front de l'attaque de l'équipe de France en vue de l'Euro 2016.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Antoine Griezmann (Atletico Madrid) est papa depuis peu (GERARD JULIEN / AFP)

Si la candidature d’Antoine Griezmann pour le poste d’avant-centre de l’équipe de France laissé vacant par Karim Benzema n’était pas parvenue jusqu’à Didier Deschamps, l’attaquant de l’Atletico Madrid a fait une spectaculaire mise à jour de son CV mercredi soir, face à Barcelone. Remuant, combatif et surtout précis, l’international français a offert une place dans le dernier carré à son équipe. De quoi insinuer le doute dans la tête de son sélectionneur ?

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Antoine Griezmann ne pouvait choisir meilleur moment pour briller. Quelques heures avant le début du quart de finale retour entre l’Atletico et le Barca, Karim Benzema annonçait lui-même qu’il ne serait pas sélectionné pour l’Euro 2016 en France (10 juin-10 juillet). "C'est un très grand joueur, c'est vrai qu'il nous manquera certainement, a commenté le joueur de l'Atletico Mais on a d'autres attaquants, on l'a vu dans les deux derniers matches amicaux où (Olivier) Giroud et ‘Dédé’ (Gignac) ont bien fait le travail. On a confiance en eux, on travaillera dur pour aller jusqu'au bout."

Le serial buteur de l'Atletico Madrid

Modeste Griezmann, ou pense-t-il vraiment ne pas avoir sa place à ce poste si exposé d’avant-centre en Bleu ? Chez les Colchoneros, le si passionné Diego Simeone, n’a pas hésité à le placer là alors que jadis le Mâconnais était considéré comme un joueur de couloir. Choix payant, en deux ans le Français a déjà inscrit 54 buts en 97 sorties. Cette saison, il en est à 29 (déjà mieux qu’en 2014/2015) et devance de… 21 buts son plus proche poursuivant chez les matelassiers (Fernando Torres, huit buts). Suffisant pour en faire le nouveau leader d’une attaque bleue amputée de celui qui l’incarnait avant ses démêlés judiciaires. "Non, pas le leader des Bleus. Tant mieux si on attend plus de moi, je me sens bien là-dedans, au final c'est avant tout jouer au football et c'est ce que j'essaierai de faire", a souligné Griezmann.

Une fin de saison canon ?

Face au FC Barcelone, Antoine Griezmann n’a pas seulement envoyé les siens en demi-finale, il a montré l’étendue de sa palette. Jouer avec Diego Simeone a fait de lui une machine à courir, à défendre et à harceler. "La clé, c'est notre équipe, on est vraiment costauds défensivement, tout le monde travaille et tactiquement nous sommes presque parfaits. (…] Demain on ne va parler que des deux buts mais l'équipe a vraiment fait un gros effort et on est en demi-finale" a-t-il tenu à souligner. Et pourtant, l’émotion devait être forte pour ce joueur de 25 ans qui a quitté sa Saône-et-Loire natale à 14 ans pour rejoindre le Pays Basque et la Real Sociedad, club qui l’a révélé au plus haut niveau, et qui vu naître son premier enfant dans la semaine.

"Je suis très content, c'est beaucoup d'émotions et j'espère qu'il y en aura d'autres. Très content au niveau personnel et j'espère que ça va continuer comme ça". Continuer comme ça, ce serait quoi ? Une victoire en Ligue des Champions ? Si le Bayern Munich est le logique favori, l’Atletico arrive juste derrière. En Liga, le Barca sent le souffle chaud des Colchoneros sur sa nuque. Et pour Griezmann, l’apothéose serait évidemment une victoire à l’Euro. Avec un statut inespéré il y a encore quelques mois de leader d’attaque de l’équipe de France. Chose encore plus importante que le poste auquel il évoluera finalement.

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