Trio français pour protéger le FC Séville
Le capitaine espagnol Coke va-t-il devoir se mettre au français ? Un comble du côté du FC Séville et notamment de sa défense, où des échos dans la langue de Molière se font parfois plus entendre que dans celle de Cervantes. Déjà présents la saison passée, Benoît Trémoulinas et Thimothée Kolodjieczak ont été rejoints cette saison dans l'effectif andalou par Adil Rami. Ce mercredi soir en Angleterre, les trois mousquetaires français devraient être alignés au coup d'envoi par Unai Emery. Une belle réussite, en forme de revanche pour le trio.
Benoît Trémoulinas, la gauche caviar
Il s'était quelque peu perdu du côté du Dynamo Kiev, avant de reprendre confiance lors de son prêt à Saint-Etienne. Recruté la saison passée par les dirigeants sévillans, Benoît Trémoulinas n'en finit plus d'enchaîner les performances en Liga. Le Girondin est même devenu une référence à son poste de latéral gauche dans le championnat d'Espagne. Dans son rôle préféré d'essuie-glace sur son flanc, l'international tricolore a aussi séduit son entraîneur par les qualités de ses centres. Avec cinq passes décisives lors du dernier exercice, notamment au profit de son compatriote Kévin Gameiro aux avant-postes, "Trech" ne cesse de marquer des points, d'autant qu'il n'en oublie pas ses tâches défensives. Ses interventions propres, notamment lorsqu'il anticipe, régalent le bouillant public sévillan. Ce automne, Trémoulinas retrouve une Champions League qu'il avait découverte il y a six ans avec Bordeaux.
Thimothée Kolodziejczak, reconversion réussie
Il a grandi du côté de l'Olympique Lyonnais, s'est révélé à l'OGC Nice et réalise désormais des prouesses dans la défense centrale des derniers vainqueurs de l'Europa League. Pourtant latéral gauche de formation, "Kolo" a été positionné dans l'axe par un Unai Emery qui apprécie l'intensité de ses interventions, son sang-froid mais aussi son gros mental. Pugnace et régulier, à 24 ans, l'ancien défenseur du Gym atteint l'âge de la maturité et ne rechigne plus à bosser comme un fou à l'entraînement. Au point d'en devenir perfectionniste pour le moindre détail. "Quand je me faisais passer en un contre un à Nice, je n'en faisais pas un drame, confesse-t-il. Maintenant, ça me met hors de moi !" Ses performances pourraient, à plus ou moins long terme, inciter Didier Deschamps à le tester chez les Bleus. A moins que la Pologne, son pays d'origine, soit plus prompte à l'attirer en vue de l'Euro.
Adil Rami, comme une résurrection
On l'avait quitté à bout de souffle du côté de l'AC Milan, pratiquement en fin de parcours et rongé par le doute. Mais l'ancien Lillois a su rebondir à Séville qu'il a rejoint début juillet, après un transfert rocambolesque. Il faut dire qu'un homme a largement contribué à ce retour dans le circuit : son entraîneur Unai Emery qui l'avait fait venir en 2011 au FC Valence. Grâce à son expérience de la Liga, Adil Rami a rapidement retrouvé le bon tempo. Devenu plus sobre dans ses interventions, concentré comme jamais, il contribue largement à stabiliser l'arrière-garde sévillane. Dommage que, début septembre, une déchirure à l'adducteur gauche ait stoppé net son retour vers les sommets. Pour ce voyage en Angleterre, son coach devrait faire le pari de le titulariser pour ses retrouvailles avec la compétition européenne.
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