Une semaine charnière pour les clubs français en coupe d'Europe
À quoi se joue une saison manquée ou réussie en coupe d'Europe ? Pour les clubs français, loin des meilleurs nations à l'heure actuelle, à pas grand-chose. Si Guingamp, opposé en 16es de finale de la Ligue Europa au Dynamo de Kiev, et Monaco, qui affronte Arsenal en 8es de finale de la Ligue des champions, s'imposent cette semaine, le football français pourra se frotter les mains. À l'inverse, une semaine noire marquée par une défaite du club de la Principauté sur la pelouse des Gunners et une élimination de Guingamp, plomberait l'indice UEFA de la France.
Après une saison 2013-2014 calamiteuse sur le plan européen et sauvée par le quart de finale du PSG en Ligue des champions, la Ligue 1 est tombée sous la menace de la Russie pour la 6e place à l'indice UEFA. Après un automne correct, les clubs français ont à nouveau creusé l'écart mais la marge demeure fragile. Et si Guingamp et Monaco - en cas d'élimination pour le premier et de large défaite à l'Emirate Stadium pour le second - se ratent cette semaine, la France ne pourrait plus compter que sur le PSG, en ballottage défavorable face à Chelsea, pour marquer des points. En face, la Russie ne compte plus de clubs en Ligue des champions, mais deux équipes bien engagées pour se qualifier en 8es de finale de la Ligue Europa: le Zénith et le Dynamo Moscou, l'équipe de Mathieu Valbuena.
Les clubs russes toujours là
La semaine dernière, le match nul du Paris SG contre Chelsea et la victoire de Guingamp face au Dynamo Kiev ont permis à la France de marquer un demi-point supplémentaire (51,416). Le bilan a été identique pour la Russie (48,998). Mais sans une mi-temps en supériorité numérique à 11 contre 9 face aux joueurs ukrainiens qui avaient ouvert le score sur la pelouse du Roudourou, pas sûr que Guingamp aurait renversé cette rencontre. Et la manche retour dans le froid de l'hiver ukrainien s'annonce périlleuse face à une formation très expérimenté au niveau européen.
Pour Monaco également, la tâche sera très difficile face à Arsenal en 8es de finale de la Ligue des champions. Depuis la suppression de la deuxième phase de poules et l’instauration des 8es de finale lors de la saison 2003-2004, les joueurs d'Arsène Wenger, l'entraîneur londonien, se sont toujours hissés au minimum à ce stade de la compétition. Actuellement troisièmes en Premier League, ils partiront très largement favori face aux Monégasques qui étaient encore en Ligue 2 il y a deux ans. Pour continuer à croire en des jours meilleurs et surtout conserver ses deux clubs qualifiés directement en Ligue des champions chaque saison, le football français est donc condamné à l'exploit. Sur le long terme, - l'indice UEFA repose sur la moyenne de cinq saisons, dont celle en cours, des clubs de chaque pays engagés sur la scène européenne - c'est toujours périlleux.
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