Valence veut retrouver son lustre d'antan
"Mon objectif, c’est la Ligue des Champions." Prétentieux ou ambitieux, Nuno Espirito Santo, débarqué tout droit de Rio Ave, n’a pas hésité à placer la barre très haute dès son arrivée sur le banc du FC Valence la saison dernière. Revigoré par le rachat du milliardaire Singapourien Peter Lim, le passage sous le joug asiatique laissait présager au public Ché un destin plus flamboyant que celui de ces dernières années. L’arrivée d’un entraîneur quasi inconnu n’a donc guère suscité énormément d’optimisme chez les supporters et certains médias ibériques. Un entraîneur sorti un peu de nulle part et au palmarès bien creux, qui n’a pour lui que deux saisons sur un banc de touche, en l’occurrence celui de Rio Ave au Portugal. Mais qui a le luxe d’avoir pour ami un certain Jorge Mendes, lui aussi très proche du nouveau propriétaire Peter Lim. Attaqué sur ses relations avec l’agent Portugais, qui a pour habitude de placer ses pions chez ses plus fidèles amis, Nuno a finalement répondu aux quolibets en terminant au pied du podium de la Liga. Une quatrième place, synonyme de Ligue des Champions, que lui seul espérait à son arrivée.
Cure de jouvence
Une quatrième place dont l’entraîneur Portugais n’est pas le seul instigateur. L’arrivée de Peter Lim a permis au club valencien de pouvoir investir massivement sur le marché des transferts. Avec un objectif : partir à la pêche aux futures stars grâce au chéquier sans limite de son propriétaire asiatique. Avec un coach aux idées limpides et des recrues au diapason, le plan fonctionne à merveille. Pourtant, à la vue de la composition de l’effectif, pas de noms ronflants ou de stars pimpantes. Autour des expérimentés Nicolas Otamendi - en partance pour Manchester City -, Alvaro Negredo, Enzo Perez ou Dani Parejo gravitent des pépites au talent insolent, prêtes à exploser auprès des mirettes du monde entier lors des prochaines joutes européennes. André Gomes (21 ans), Paco Alcacer (21 ans), Rodrigo de Paul (21 ans) ou encore Pablo Piatti (26 ans) représentent la jeune garde naissante valencienne et ils le font plutôt bien. À l'image de leurs homologues Monégasques, qui s'offrent eux aussi une seconde jeunesse depuis l'arrivée de Dmitri Rybolovlev à sa tête et celle de Leonardo Jardim sur le banc.
Retour vers le futur
Monaco, justement, aura fort à faire lors de ce barrage de Ligue des Champions. S'ils ont l'avantage de recevoir au retour, il ne sera pas aisé pour les Monégasques de se déplaçer dans la touffeur de Mestalla, devenu un véritable cimetière des éléphants la saison passée. Le Real Madrid, l’Atlético Madrid ou encore le FC Séville y ont subi la loi des Chés. Seul le Barça aura réussi à dompter la machine Naranja dans son arène. Mestalla, où ressurgiront les fantômes de Roberto Ayala, Gaizka Mendieta, Pablo Aimar ou Vicente, étendards de la période faste du club Ché : doublé Championnat-Ligue Europa en 2004 et deux finales de Ligue des Champions en 2000 et 2001. Depuis, les supporters du FC Valence n’ont pu se mettre sous la dent qu’une simple Coupe du Roi en 2008. Habitués aux seconds rôles depuis plusieurs saisons, le rachat de l'entité par Peter Lim a permis aux supporters de retrouver leur fierté, et à Mestalla de retrouver son lustre d'antan. Reste à Nuno Espirito Santo d’exaucer une première partie de son rêve lors des deux confrontations face à Monaco, celui de voir Valence "rivaliser avec les meilleurs clubs du monde".
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