Après France - Croatie : "Je préfère avoir des difficultés là", plutôt qu'à l'Euro rassure Didier Deschamps
Qu'avez-vous pensé de cette première record d'Eduardo Camavinga ?
Didier Deschamps : "Qu'il garde son naturel, qu'il reste comme il est. Même sans public il y a un poids, une responsabilité. Il est tellement à l'aise, sur le plan athlétique il est bien. Il a cette capacité d'utilisation du ballon, il dégage beaucoup de tranquillité, de sérénité, tant mieux pour lui. Il devient le plus jeune depuis longtemps, et il a le potentiel pour revenir."
Comment expliquer les difficultés défensives du début de match ? Cela peut-il être dû au système de jeu ?
DD : "On a été en difficulté la première demi-heure, on n'était pas trop dans le rythme, les Croates méritent d'avoir mis l'agressivité. On était timides, on perdait les duels, mais j'ai senti qu'au bout de 30 minutes les Croates ont eu moins d'essence. Mener 2-1 à la mi-temps était plutôt flatteur pour nous. C'est le foot. On doit passer par des périodes difficiles, c'est le moment aussi. J'ai fait beaucoup de changements, ce n'est pas une excuse, mais j'en ai fait plus que ce que je fais d'habitude, cela demande de la répétition pour avoir des automatismes. Comme tous les systèmes, il y a des avantages, des inconvénients. Ca nous servira. Ce n'est pas condamné. C'est le moment pour faire ça. Je préfère avoir les difficultés là que pendant la compétition (l'Euro en juin et juillet 2021, NDLR)."
Avec son but, Antoine Griezmann reprend-il confiance ?
DD : "J'ai échangé avec lui (après la Suède), il avait besoin (d'enchaîner) après le premier match, avec lui plus il a de rythme mieux c'est. Je me doutais qu'il allait faire beaucoup mieux, il a mis du liant, il a une bonne relation technique avec Anthony (Martial) notamment. L'équipe a besoin d'Antoine à ce niveau."
Quel bilan tirez-vous de ce rassemblement sous le signe des précautions sanitaires et du contexte de pandémie ?
DD : "Cela a pris beaucoup de place, le contexte veut ça. Le contexte a pris beaucoup de place, voire plus de place que le football. J'ai échangé avec Zlatko (Dalic, sélectionneur croate) là-dessus, ce n'est pas le foot qu'on aime. J'espère que l'UEFA prendra conscience de cette réalité, et nous permettra d'avoir cinq changements (contre trois autorisés actuellement, ndlr). Les joueurs finissent aujourd'hui et basculent directement avec un enchaînement de matches tous les trois jours. Cinq changements, ça me semble tellement évident et cohérent dans le sens où on a tous comme objectif l'intégrité physique des joueurs. On est à peine au mois de septembre, quand vous voyez le calendrier d'ici mai... J'espère que les sélectionneurs seront entendus."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.