Ligue des nations : à défaut de tout maîtriser, les Bleues font preuve d'efficacité

Quatre jours après sa victoire en Norvège, l'équipe de France accueille les Scandinaves, mardi à Reims, pour tenter de poursuivre son sans-faute dans la compétition.
Article rédigé par Gabriel Joly, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Les Françaises célébrant leur deuxième but inscrit par Wendie Renard de la tête contre la Norvège à Oslo en Ligue des nations, le 27 octobre 2023. (SIPA)

C’est aussi ça la marque des grandes sélections. Sans impressionner par sa maîtrise depuis le début de la Ligue des nations en septembre dernier, l’équipe de France réalise pour le moment un carton plein avec trois victoires en trois matchs, en attendant peut-être une quatrième de rang, mardi 31 octobre, à l'occasion de la deuxième manche face à la Norvège.

Que ce soit contre le Portugal (2-0), en Autriche (1-0) ou même à Oslo vendredi lorsque les Scandinaves sont revenues au score (2-1 score final), les Bleues, moins à l’aise techniquement et en difficulté par séquences, ont pour autant rarement donné la sensation de complètement perdre le fil. Cela tient forcément un peu à la qualité de leurs adversaires - plus haute nation au classement FIFA de son groupe, la Norvège n’est que 13e mondiale - mais également à sa réussite offensive qui lui a permis de se sortir des mauvais pas.

Leçon de réalisme

Parmi les 16 équipes évoluant dans la Ligue A de cette nouvelle compétition, la France est celle qui présente le plus gros différentiel buts/"expected goals" (un indice permettant d'observer la probabilité de marquer en fonction de la qualité d'un tir). Autrement dit, elle est la formation qui parvient le mieux à convertir des situations peu dangereuses en buts. Voire même des "non-opportunités", à l’image du contre-son-camp de la Norvégienne Maren Mjelde poussée à la faute par Julie Dufour lors du dernier match.

"Même si on a eu un petit peu moins d’occasions, dans le jeu on a été un peu plus performantes en repartant de derrière. L’important dans ces matchs, c’est toujours de repartir avec une victoire", retenait d'ailleurs Hervé Renard après la rencontre. Un discours désormais rituel pour le sélectionneur, qui s'était déjà félicité de la sorte à l'issue de la victoire à Vienne : "A défaut d'avoir été beaux, on a été efficaces".

Wendie Renard, tête chercheuse

Paradoxalement, aucune des attaquantes n'a encore marqué, à l'image d'une Kadidiatou Diani à la peine depuis le retour de la Coupe du monde. Résultat, les Bleues s'en remettent à la connexion bien huilée entre les Lyonnaises Selma Bacha et Wendie Renard, le symbole de cette efficacité. Déjà buteuse contre l'Autriche de la tête sur un coup franc de sa partenaire, la capitaine tricolore s'est de nouveau illustrée sur phase arrêtée avec un bon coup de casque en Norvège pour reprendre un corner. Sa 29e réalisation de la tête en sélection (37 buts au total), la troisième de suite sur un service de la latérale.

En l'absence de Selma Bacha, suspendue pour accumulation de cartons jaunes, les Bleues devront cependant trouver d'autres ressorts offensifs pour ce deuxième match contre les Norvégiennes. "On souhaite être plus dangereuses sur les phases offensives. On a créé beaucoup de décalages vendredi, mais on n'a pas eu énormément d'occasions. Il faut qu'on soit encore plus portées sur l'offensive. Le contexte sera un peu différent qu'à Oslo. On va prendre le jeu à notre compte, mais il faudra garder l'équilibre", a prévenu le sélectionneur en conférence de presse, lundi.

Reste qu'il se satisfera probablement d'un succès, peu importe la manière, et d'autant plus s'il est combiné à un match nul entre l'Autriche et le Portugal. Dans ce cas de figure, la France serait qualifiée pour le Final Four de la Ligue des nations en février prochain, avant même les deux dernières journées de sa poule.

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