Ligue des nations : dépassées, les Bleues s'inclinent logiquement face à l'Espagne en finale
La marche était trop haute. Pour leur première finale en compétition officielle, les Bleues ont été terrassées par l'Espagne (0-2), mercredi 28 février à Séville, abandonnant ainsi la Ligue des nations aux championnes du monde. Six mois après une cruelle élimination contre l'Australie en quarts de finale de la Coupe du monde, le groupe d'Hervé Renard manque une nouvelle occasion d'ouvrir enfin le palmarès de la sélection.
Pour autant cette fois, les regrets seront minces, tant il a été difficile d'exister pour les Françaises, inlassablement prises dans la toile d'araignée tissée par la Roja. Battues dans tous les compartiments du jeu et pressées comme jamais, les joueuses tricolores se sont rendues coupables de trop de pertes de balle pour espérer quoi que ce soit.
Aitana Bonmati punit les Bleues
Un retour salvateur de Griedge Mbock et Amandine Henry, dans les pieds de Salma Paralluelo, a bien permis de retarder l'échéance sur un dégagement manqué de Pauline Peyraud-Magnin (7e). Mais c'est fort logiquement que la Ballon d'or Aitana Bonmati a ouvert la marque en coupant un centre venu de la gauche signé Olga Carmona (32e, 1-0).
Menées pour la première fois depuis neuf rencontres (contre le Panama au Mondial), les protégées d'Hervé Renard n'ont ensuite pas trouvé les ressources et l'agressivité nécessaire pour revenir au score, peinant toujours à approcher des cages gardées par Cata Coll (0 tir cadré). A mesure que la soirée avançait et que les rayons du soleil andalou disparaissaient, le piège des Espagnoles s'est inéluctablement refermé sur les Bleues.
Deuxième titre de suite pour l'Espagne
Aucune des habituelles armes de l'équipe de France n'a été en mesure de fonctionner. Si brillantes habituellement sur coups de pied arrêtés, les partenaires de Marie-Antoinette Katoto ont même failli craquer à plusieurs reprises sur des phases similaires, à l'image du poteau trouvé par Irene Paredes sur corner (25e).
Avant que Mariona Caldentey ne close finalement tout suspense au retour des vestiaires sur un service d'Ona Batlle (52e, 2-0). Le stade de La Cartuja avait beau ne pas être plein, une foule record (32.657 spectateurs) s'est chargée de rappeler tout au long de la partie aux visiteuses qu'elles ne boxaient pas encore dans la même catégorie, à coups de vuvuzelas et drapeaux espagnols. Pour mieux exulter au coup de sifflet final.
Après une joie gâchée par le baiser forcé de Luis Rubiales sur Jennifer Hermoso à la Coupe du monde, l'Espagne peut cette fois célébrer son deuxième titre coup sur coup, avant d'en viser un troisième à Paris dans cinq mois. D'ici là, les joueuses d'Hervé Renard devront capitaliser sur ce beau parcours en Ligue des nations pour enfin aller au bout, à domicile. Car ce n'était pas à Séville, ville décidément maudite pour le football français, que les Bleues avaient rendez-vous avec l'histoire.
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