Ligue des nations : des Bleus en rodage s'imposent contre la Suède (1-0)
"C'est avant tout un match de rentrée". Hugo Lloris et Didier Deschamps l'avaient martelé en conférence de presse d'avant-match. Il fallait désamorcer l'attente autour du retour de l'équipe de France aux affaires, et prévenir un niveau de jeu qu'ils devinaient moyen. Ce fut le cas ce samedi face à l'équipe de Suède. En souffrance face à l'engagement physique des Scandinaves, les Bleus ont trouvé la faille par un exploit (un peu chanceux) de Kylian Mbappé en fin de première période. Solide défensivement, la France s'est débrouillée pour préserver son avantage (1-0). Et déjà, se projeter sur le deuxième match, face à la Croatie, où les Bleus pourront poursuivre leur montée en puissance.
Une défense solide, une animation offensive peu efficace
Ce n'était pas le début d'une nouvelle ère, mais compte tenu de la particulière stabilité des onze concoctés par Didier Deschamps depuis 2018, ce match avait la saveur des premières fois. Première fois pour Dayot Upamecano qui a inauguré sa carrière internationale en ratant un tacle glissé (1e) et en écopant d'un rapide carton jaune. Le défenseur du RB Leipzig s'est ensuite mis au niveau de ses confrères de la défense, Presnel Kimpembe et Raphael Varane (souverain, ce samedi). Hugo Lloris s'est de son côté montré très appliqué et attentif face aux quelques occasions des Suédois. Particulièrement lorsqu'à la 38e minute, Varane manque son intervention à l'entrée de la surface et que Berg se retrouve seul face au gardien de Tottenham : le gardien des Bleus est parfaitement sorti pour boucher l'angle et mettre le buteur en échec. Ou lorsqu'à la 89e minute, le maître à jouer des Suédois, Emile Forsberg, tente un tir flottant et puissant, et que le portier français aux 115 sélections a la main ferme pour sortir son ballon.
Il le fallait, car l'entrejeu de l'équipe de France a eu beaucoup de mal, tout au long du match, à nourrir la ligne d'attaque composée d'Olivier Giroud et de Kylian Mbappé. Si N'Golo Kanté s'est une nouvelle fois démultiplié à la récupération, Adrien Rabiot a réalisé une performance mitigée pour son retour. Parfois génial (comme sur cette récupération basse à la 70e minute et ce rush jusqu'à la surface adverse), souvent emprunté et incapable de trouver les attaquants.
Mbappé en sauveur
Les approximations de rentrée étaient aussi de mise pour les latéraux Lucas Digne et Léo Dubois, très actifs mais peu en réussite dans leurs centres. De son côté, Antoine Griezmann n'a pas été à la hauteur des attentes. La formation en 3-5-2 était spécifiquement dessinée pour lui, le plaçant juste derrière Giroud et Mbappé. Mais malgré ses nombreux dézonages, il n'est pas parvenu à tirer son épingle du jeu. Il a même manqué un penalty en toute fin de match (93e). Heureusement pour les Bleus, Kylian Mbappé avait des fourmis dans les jambes. Hyperactif dans la construction, notamment avec Léo Dubois et Lucas Digne dans les couloirs, Mbappé a trouvé la faille à la 41e minute. Son 14e but en Bleu n’est pas le moins chanceux : il a bénéficié d’un contre favorable après un petit pont raté. Sa finition ne doit en revanche rien à personne. L’attaquant du PSG s’est distingué jusqu’à sa sortie à la 75e minute (remplacé par Anthony Martial) en provoquant, par ces dribbles incessants, la défense suédoise.
Jamais totalement en maîtrise, l’équipe de France s’en est ainsi remise au génie de ses individualités alors qu’elle n’était pas dans un bon jour collectivement. L'idéal pour les hommes de Deschamps serait de régler la mire dès mardi, face à la Croatie, dans le deuxième match de la Ligue des nations.
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