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Ligue des Nations: l'Angleterre éteint la furia espagnole

L'Angleterre a réussi une belle performance en allant s'imposer contre l'Espagne (3-2) lundi à Séville, pour le compte de la Ligue des Nations. Du coup, les Espagnols qui pensaient avoir fait l'essentiel, vont devoir encore attendre pour valider leur place dans le dernier carré de cette compétition.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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Raheem Sterling, double buteur, félicité par ses coéquipiers (JORGE GUERRERO / AFP)

Cela faisait 31 ans que l'Angleterre ne s'était plus imposée en terre espagnole. La Roja de Luis Enrique connaît là sa première défaite depuis l'intronisation du sélectionneur en juillet (trois victoires).

Les Anglais ont fait la décision lors de la première période, au cours de laquelle ils sont parvenus à faire le plein de réussite. Dominés dans la possession mais pragmatiques et efficaces à souhait, ils ont su bonifier  leurs ballons face à des Espagnols qui ont commis trop de fautes techniques, et se sont montrés bien trop approximatifs pour vraiment concrétiser leur mainmise. Ils ont beaucoup insisté après la  pause pour revenir dans la partie, mais leur réaction fut trop tardive. 

Leçon de réalisme

Les Espagnols se sont décomposés défensivement dans une 1re  période cauchemardesque et scandée par les deux buts de Sterling (16e, 38e) et celui de Marcus Rashford (30e), avec le capitaine Harry Kane double passeur décisif. Et malgré l'entrée spectaculaire de Paco Alcacer, buteur de la tête sur corner (58e), puis une tête plongeante de Sergio Ramos (90e+8), l'Espagne a chuté dans un match de compétition à domicile pour la première fois depuis 15 ans ! Un coup d'arrêt pour Luis Enrique, qui avait jusque-là réussi des débuts impeccables sur le banc, et un coup de fouet pour Southgate, qui alignait le onze titulaire le plus jeune de l'histoire de la sélection anglaise au XXIe siècle.

La défense très expérimentale avec les novices Jonny (2 sélections) et Marcos Alonso (3 sélections) dans les couloirs, a pris l'eau de manière impressionnante. La charnière Sergio Ramos-Nacho a également peiné, dans la continuité de leur début de saison poussif au Real. Quant au gardien David de Gea, déjà critiqué au Mondial, il a semblé encore trop peu mobile...

Les trois buts de l'Angleterre sont intervenus sur une transition rapide avec à la manœuvre le capitaine Harry Kane, diabolique de précision même s'il a enchaîné un 7e match consécutif sans marquer avec l'Angleterre. Cela n'a pas empêché la sélection anglaise d'inscrire trois buts en cinq tirs, contre deux en 23 tentatives pour l'Espagne !

Pour remettre l'Espagne dans le bon sens, il aurait peut-être fallu lancer d'entrée deux hommes en forme: le buteur Paco Alcacer, incroyable de réussite en ce début de saison, et le meneur de jeu Dani Ceballos, ancien du Betis Séville aujourd'hui au Real Madrid. Aussitôt, Alcacer a surgi sur corner pour relancer l'Espagne (58e) d'une tête décroisée splendide, son 9e but en 15 sélections !  Et dans une ambiance soudain devenue brûlante, Rodrigo aurait pu obtenir un penalty lorsqu'il a chipé le ballon dans les pieds du gardien Jordan Pickford avant d'être ceinturé sans que l'arbitre ne bronche (63e). Mais l'Espagne, trop prévisible, a dominé en vain, et même si Marcos Alonso a expédié une tête sur la barre (90e+7) et si le capitaine Sergio Ramos,  a sauvé l'honneur, cela n'empêcha la défaite et les sifflets du public andalou..

Dans l'autre match de Ligue A de la soirée, l'Islande, qui s'était montrée entreprenante et plutôt solide, s'est inclinée à domicile (2-1) face à la Suisse qui s'installe en tête du groupe devant la Belgique. 

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