Ligue des nations : la France dispose de la Suède et termine invaincue dans la compétition
Cette équipe de France a décidément deux visages distincts selon que l’enjeu soit réel ou inexistant. C’est à la fois rassurant puisqu'on ne l’attend jamais plus que sur ces rencontres décisives, et ennuyant dans une période actuelle déjà assez morose. Elle avait été séduisante contre le Portugal samedi (1-0), quelques jours seulement après une prestation moins reluisante de son équipe bis lors de la défaite contre la Finlande (0-2), mercredi dernier. Ce mardi, pour son dernier match dans cette Ligue des nations avant le Final four d’octobre 2021, la France a a montré son bon et son mauvais côté. Heureusement pour les Bleus, le pire a duré moins longtemps que le meilleur, ce qui leur a permis d’obtenir la victoire (4-2) pour terminer invaincus en Ligue des nations.
Une défense naïve et attentiste
Commençons par le côté obscur, donc. Il s’est avéré éphémère mais est survenu bien trop rapidement dans cette rencontre. Comme la semaine dernière face à la Finlande, les joueurs de Didier Deschamps se sont pourtant installés instantanément dans le camp adverse. Mais cette équipe semble fébrile quand elle n’a pas le ballon et les mêmes causes produisent les mêmes conséquences. Sur la première incursion suédoise de la partie, le milieu composé d’Adrien Rabiot et Paul Pogba a été effacé bien trop facilement. La défense, elle, bien trop naïve et attentiste sur l’ouverture du score de Viktor Claesson (4e) d’un pointu dévié par Raphaël Varane, malgré six Français présents dans la surface.
Mais l’équipe hybride mise en place par Didier Deschamps - avec notamment la défense type (Hernandez - Kimpembe - Varane - Pavard) - a surtout montré son meilleur visage si l’on excepte cette entame de match refroidissante. Et elle le doit en partie à un homme qui jouait beaucoup sur son futur en équipe de France ce soir. Tancé par son sélectionneur sur son besoin rapide de trouver un club où il pourra jouer régulièrement, Olivier Giroud a répondu présent. L’attaquant de Chelsea n’est jamais plus décisif que quand sa place semble remise en question. Il a d’abord égalisé d’une frappe du pied gauche imparable sur un service de Marcus Thuram (16e) avant de mettre définitivement la France à l’abri d’une tête rageuse sur un centre de l’entrant Kylian Mbappé (59e). Il aurait même pu planter davantage s’il avait conclu les centres précis (12e, 53e) d’un Moussa Sissoko également en sursis sur con côté droit mais convaincant ce mardi.
Après avoir tenté un 3-5-2 puis un 4-4-2 en losange, le sélectionneur des Bleus semble avoir trouvé définitivement son système sur cette trêve internationale en optant pour un 4-4-2 à plat qui se rapproche du système de la Coupe du Monde 2018. La seule chose immuable de tous ces essais reste la position centrale d’Antoine Griezmann. Le Barcelonais a rayonné en soutien d’Olivier Giroud. Il est notamment à l’avant-dernière passe sur l’égalisation française.
Second poteau Pavard
L’autre enseignement - et ils sont nombreux - réside en l’apport de ses joueurs de côté. Le deuxième but français qui leur permet de repasser devant au score en résulte d’ailleurs. Benjamin Pavard a envoyé dans le petit filet une volée dont il a le secret après un festival de dribbles initié par Marcus Thuram (36e). Le fils de Lilian est le grand gagnant de cette trêve internationale tout comme Adrien Rabiot une nouvelle fois remarquable ce soir. Kingsley Coman, auteur du dernier but dans les cages vides (90+4), aussi.
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Ce qui est d’autant plus rassurant pour cette équipe de France, c’est qu’elle sort de deux performances (Portugal et Suède) encourageantes voire enthousiasmantes alors que Kylian Mbappé n’y a joué qu’une grosse demi-heure. Elle a surtout retrouvé un Paul Pogba à son meilleur niveau, titulaire sur les trois rencontres de la semaine en dépit de son statut contesté à Manchester United.
Deux buts encaissés et un penalty non sifflé
On sait aussi que le constat aurait pu être bien différent si la pépite suédoise Dejan Kulusevski avait bénéficié du penalty pourtant logique sur une faute de Raphaël Varane (45e). La France ne menait que d’un but et l’issue de la rencontre restait encore indéterminée. Les Bleus se sont d'ailleurs offerts une fin de partie à suspense en encaissant un but tardif de Quaison (88e). Prendre deux buts contre une équipe suédoise assez inoffensive démontre les points à améliorer pour cette équipe de France.
Les Bleus finissent malgré tout cette Ligue des nations avec cinq victoires en six rencontres. De quoi aborder la suite avec confiance. La suite, justement, c'est une préparation qui les emmènera vers l'Euro 2021, en juin prochain.
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