Ligue des nations : une double confrontation contre la Norvège pour y voir plus clair en attaque chez les Bleues
"Attention, la liste sera réduite pour les Jeux olympiques." Lors de l'annonce de sa sélection pour la double confrontation contre la Norvège en Ligue des nations, dont le premier match est prévu à Oslo vendredi 27 octobre, Hervé Renard a de nouveau rappelé qu'il ne pourrait pas convier tout le monde à Paris 2024, la véritable échéance de son mandat.
Dans neuf mois, le sélectionneur tricolore devra se limiter à un effectif restreint de 18 joueuses au total, contre 23 lors des autres grands tournois. "Il y aura forcément des déçues", a-t-il d'ailleurs reconnu. Mais alors que des certitudes semblent déjà établies sur toutes les autres lignes, une dizaine de postulantes crédibles se pressent en attaque. Le rassemblement d'octobre pourrait ainsi permettre au staff d'y voir plus clair, d'autant que celui de septembre n'avait pas spécialement permis de tirer des enseignements.
Derrière Le Sommer et Diani, les blessées privilégiées ?
Fait étonnant, l'équipe de France a débuté sa campagne de Ligue des nations par deux victoires, contre le Portugal (2-0) et en Autriche (1-0), sans qu'aucune de ses joueuses offensives n'inscrive le moindre but. Pas de quoi pour autant remettre en cause les statuts d'indiscutables d'Eugénie Le Sommer, décisive dans le jeu, et de Kadidiatou Diani.
La meilleure buteuse de l'histoire des Bleues réalise un excellent début de saison avec déjà cinq réalisations en D1 Arkema, tandis que sa nouvelle coéquipière à Lyon trouve petit à petit son rythme dans un nouvel environnement. "Kadi, c’est un diesel. Elle a besoin d’un peu plus de temps que les autres pour démarrer une saison. Il y a eu la Coupe du monde, elle revenait de blessure et elle a fait beaucoup d'efforts. Elle va monter en puissance, j’en suis sûr", a rassuré le sélectionneur.
Derrière elles, Delphine Cascarino, blessée de longue date, et Marie-Antoinette Katoto, qui vient de revenir après plus d'un an d'absence, se présentent à terme comme les solutions les plus plausibles. En témoigne la réponse cash d'Hervé Renard jeudi lors d'un point presse, rétorquant leurs noms au tac au tac, après une question sur les nombreuses absentes côté Norvégiennes (Ada Hegerberg, Caroline Graham Hansen, Guro Reiten).
Une vague de fraîcheur venue du Paris FC
Raison de plus pour les actuelles remplaçantes de mettre à profit les quelques minutes dont elles bénéficieront contre les Nordiques. Dans ce registre, la jeune Vicki Becho (20 ans) tire régulièrement son épingle du jeu, à l'image de ses entrées remarquées depuis le Mondial. Ce qui est moins le cas de Viviane Asseyi, Sandy Baltimore ou encore Naomie Feller, laissée cette fois à disposition des U23.
Mais la hiérarchie pourrait également être bousculée par la fraîcheur des offensives du Paris FC. Dans la continuité des deux exploits du club pour atteindre la phase de poules de la Ligue des champions, éliminant successivement Arsenal et Wolfsburg – respectivement demi-finalistes et finalistes de l'édition précédente –, Mathilde Bourdieu a été convoquée pour la première fois par Hervé Renard : "Elle réalise de très belles prestations, elle est efficace. Je pense que c'était le temps pour moi de l'appeler, de la récompenser et de la voir à l'œuvre".
Déjà conviée en Bleues le mois dernier sans jouer, l'autre Parisienne, Julie Dufour, "qui vole" actuellement selon les dires du coach a également été reconduite après ses cinq buts inscrits en C1. Interrogé sur l'absence de Gaëtane Thiney (37 ans) malgré ses bonnes performances et son statut de co-meilleure buteuse du championnat, l'Aixois a indiqué vouloir "préparer l’avenir avec Bourdieu, Dufour, Becho..." Une manière de faire comprendre qu'il n'hésitera pas à miser sur la jeunesse aux Jeux olympiques. Reste à savoir qui marquera les bons points d'ici là.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.