Ligue Europa conférence : désillusion pour Lille, éliminé par Aston Villa aux tirs au but en quarts de finale

Virtuellement qualifié jusqu'à la 87e minute, le Losc a été emmené en prolongation, puis aux tirs au but, où il a cédé au terme d'une soirée cruelle.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La joie des joueurs d'Aston Villa après leur victoire face à Lille en quarts de finale retour de Ligue Europa conférence, le 18 avril 2024. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)

Un crève-coeur mémorable à Pierre-Mauroy. Parti pour renverser Aston Villa en quarts de finale retour de Ligue Europa conférence, le Losc s'est écroulé de manière irrationnelle, jeudi 18 avril. Son aventure européenne a pris fin sur une désillusion aux tirs au but (2-1, 4-3 t.a.b, après la défaite 1-2 de l'aller). Les hommes de Paulo Fonseca, virtuellement qualifiés pendant 20 minutes grâce à des buts de Yusuf Yazici (15e) et de Benjamin André (67e), ont vu la soirée basculer au plus mauvais moment et sur une situation rocambolesque.

En pleine maîtrise face à des Villans inexistants, les Lillois ont été emmenés en prolongation à cause d'un but encaissé à la 87e minute. Bousculé sur une sortie aérienne par son coéquipier Nabil Bentaleb, Lucas Chevalier a relâché le ballon sur une situation quasiment anodine. Le cuir est arrivé dans les pieds de Matty Cash, qui a saisi l'opportunité pour punir les Lillois sur la première vraie occasion de son équipe, qui n'avait pas tenté le moindre tir jusqu'à la 56e minute.

Emiliano Martinez le tourmenteur

Derrière, le Losc a vécu une prolongation en forme de montagnes russes. D'un côté, Lucas Chevalier a sauvé les siens d'une double parade impressionnante face à Leon Bailey, puis Douglas Luiz (100e). De l'autre, Tiago Santos (108e) et Angel Gomes (115e) ont frôlé le cadre, et un pénalty a été étudié par l'arbitre à cause d'une main de Matty Cash (114e), mais l'homme en jaune a décidé de ne pas l'accorder, sans même aller regarder la vidéo.

Aux tirs au but, les Lillois ont dû faire face à Emiliano Martinez, devenu l'ennemi juré des fans de foot en France depuis la finale de la dernière Coupe du monde. Loin d'être inhibé par les sifflets qui l'ont visé à chaque fois qu'il a touché le ballon pendant toute la soirée, l'Argentin a provoqué le public en mettant le doigt devant sa bouche après avoir arrêté le premier tir de la séance, face à Nabil Bentaleb.

L'acte lui a valu son deuxième carton jaune de la soirée, qui n'a pas été pas synonyme d'expulsion, car "les mises en garde ou avertissements reçus par les joueurs ou les officiels d’équipe durant le match ne sont pas pris en compte lors de la séance de tirs au but" d'après les règles du jeu fixées par l'International football association board. Martinez a tenu sa place dans son but et a qualifié son équipe en frustrant le cinquième tireur lillois, Benjamin André. La parade de Lucas Chevalier face à Leon Bailey restera anecdotique.

Le Losc ne disputera donc pas la première demi-finale de Coupe d'Europe de son histoire, mais notera ses progrès sur la scène européenne, où il a disputé ses premiers quarts de finale. Actuellement 4e de Ligue 1 et encore en lice pour décrocher un billet pour la prochaine Ligue des champions, il pourra concentrer toutes ses forces sur les six derniers matchs de sa saison.

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