Leicester-Rennes : mauvaise opération pour les Bretons, qui s'inclinent en 8es de finale aller de la Ligue Europa Conférence
Les Bretons ont subi, jeudi, une première défaite européenne cette saison.
L'Angleterre ne sourit décidément pas au Stade Rennais. Pour ses retrouvailles avec la Ligue Europa Conférence, plus de trois mois plus tard, les Rouge et Noir se sont inclinés sur la pelouse de Leicester (2-0), jeudi 10 mars, en huitièmes de finale aller de C4. Ils ont chuté pour la première fois de la saison sur la scène continentale sur un but de Marc Albrighton (30e) et une réalisation de Kelechi Iheanacho (93e) et voient leurs chances de qualification s'éloigner avant le match retour, jeudi prochain (18h45).
"Il ne faut pas s’attendre à une équipe qui va prendre ce match par-dessus la jambe", avait prévenu Bruno Genesio. Il ne s'est pas trompé malgré l'absence de Jamie Vardy (blessé) et de Wesley Fofana (Covid). Largué dans la course aux places européennes (12e) en Premier League, le champion d'Angleterre a en effet tout intérêt à jouer cette C4 à fond s'il veut retrouver les joutes continentales la saison prochaine. Contrairement à Rennes, Leicester a été reversé de Ligue Europa après avoir terminé troisième de son groupe avant d'éliminer les Randers en barrages de Ligue Europa Conférence.
Un brasier prêt à s'enflammer
L'atmosphère du King Power Stadium ne s'y trompait pas et les supporters anglais l'avaient bien compris. On sentait le stade prêt à chavirer à tout moment, avec l'envie féroce de s'enflammer mais sans rien pardonner pour autant à ses joueurs à chaque geste technique raté. Il manquait seulement la flamme pour lancer ce brasier.
Elle est venue de Marc Albrighton. Bien servi par Harvey Barnes, qui a fait vivre un cauchemar sur son aile gauche à Hamari Traoré, l'Anglais a placé sous la barre d'Alfred Gomis une frappe surpuissante à l'entrée de la surface (1-0, 30e). Le stade a alors tremblé sous le bonheur expressif des 27 000 fans anglais.
L'antre des Foxes est restée festive jusqu'à la fin du match, prenant le dessus sur les 500 bruyants supporters rennais qui s'étaient déplacés. Avant une communion encore plus intense lorsque Kelechi Iheanacho a cruellement scellé la rencontre d'un plat du pied gauche logé près du poteau d'Alfred Gomis (2-0, 90+3e). Une balle de but survenue au terme d'un contre à la suite d'une perte de balle de Lovro Majer. "C'est encore plus regrettable d'encaisser ce but dans ces conditions, en faisant des erreurs de gamins", s'est agacé Bruno Génésio en conférence de presse après le match.
Un début de match ambitieux des Rennais
Pourtant, Rennes a eu ses moments. Les Bretons dominaient à la fois sur le terrain et en tribunes, où les supporters étaient bien réchauffés malgré le froid et le vent qui a soufflé toute la journée. Les hommes de Bruno Genesio, entraîneur invaincu jusqu'à présent face aux équipes anglaises, ont joué avec ambition. Leur début de match était presque parfait. Pendant vingt minutes, fidèles à leurs principes, ils ont pressé haut, monopolisé le ballon. Mais leurs occasions étaient trop timides (Laborde 5e et 7e) ou pas assez bien réalisées techniquement (Bourigeaud, 20e).
"Je pense qu'on a fait beaucoup de bonnes choses dans ce match, dans la maîtrise technique, malheureusement dans le foot il faut être efficace", regrettait Bruno Génésio. Sauf qu'à ne pas se montrer plus tranchant, le SRFC a été puni par une action d'éclat. La défense, à l'instar de son capitaine Hamari Traoré, a été trop fébrile, notamment sur les ballons longs. Les Rouge et Noir ont ensuite perdu pied, notamment bousculés dans l'entrejeu, où Baptiste Santamaria et Jonas Martin ont été en difficulté.
Penalty oublié pour Aguerd ?
Même s'il perd le ballon du 2-0, l'entrée de Lovro Majer (64e) a tout de même fait du bien, permettant à son équipe de reprendre possession du ballon. La réussite n'a pas été davantage au rendez-vous pour Martin Terrier (74e), Flavien Tait (79e) et surtout Nayef Aguerd, qui a eu deux énormes occasions de prolonger un coup de pied arrêté au fond des filets (53e, 68e). La première étant repoussée de la main, ce qui aurait pu (dû ?) valoir un penalty. Malheureusement, la VAR n'existe pas en Ligue Europa Conférence.
Il faudra produire autre chose dans une semaine au Roazhon Park pour espérer entrevoir les quarts de finale d'une compétition continentale pour la première fois de son histoire. Après Aston Villa en 2001 (1-0), Arsenal en 2019 (3-0) et Chelsea en 2020 (3-0), le Stade Rennais encaisse une quatrième défaite en autant de matchs sur le sol anglais.
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