Rennes-Leicester : malgré leur victoire contre les Foxes, les Bretons sont éliminés en huitièmes de finale de Ligue Europa conférence
Portés par un public magnifique, les Bretons se sont imposés face aux Foxes (2-1), jeudi, mais ne rejoindront pas le premier quart de finale de Coupe d'Europe de l'histoire du club.
Jusque dans les ultimes secondes, le Stade Rennais et ses 27 000 spectateurs en fusion ont bien cru à sa Rennesmontada selon l'expression devenue virale ces derniers jours sur les réseaux sociaux. Vainqueurs de Leicester (2-1) en huitième de finale retour de la Ligue Europa conférence, jeudi 17 mars, les Rouge et Noir n'ont pas réussi à renverser le score du match aller (2-0). Ils sont éliminés de la C4 et échouent à rejoindre les quarts de finale d'une Coupe d'Europe pour la première fois de leur histoire.
Les vagues se sont succédé sur le but de Kasper Schmeichel dans un dernier quart d'heure que Rennes avait réussi à se rendre fou. Mais la digue n'a pas cédé une troisième fois, ce qui aurait été synonyme d'une prolongation au goût de première victoire pour les Bretons.
Flavien Tait redonne espoir au peuple rennais
L'espoir est revenu lorsque Flavien Tait a inscrit le deuxième but rennais d'une frappe du droit (76e) moins de vingt minuts après son entrée en jeu (58e). Cet espoir, cette rage de renverser Leicester et ses plus de 1 000 spectateurs, avait pourtant été douché, presque éteint en début de seconde période. Dans un temps-mort, la tête du revenant Wesley Fofana trouvait les filets après avoir rencontré le poteau sur son chemin (1-1, 51e). Un magnifique symbole pour l'international Espoirs tricolore qui jouait ses premières minutes depuis sept mois et une trrible fracture du péroné.
Comme à l'aller, donc, le Stade Rennais a été contrarié alors même que Leicester n'avait pas montré grand chose depuis le début du match, si ce n'est une tête à bout portant d'Ademola Lookman repoussée par Dogan Alemdar (49e). Auparavant, les Foxes avaient surtout profité des erreurs de Warmed Omari (15e, 21e). Sur la première, Harvey Barnes et Kelechi Iheanacho butaient de nouveau sur le jeune gardien turc, rassurant malgré son inexpérience.
Parce que le Stade Rennais était convaincu qu'il pouvait le faire, il a jeté toutes ses armes dans la bataille dès le coup d'envoi. Portés par un public magnifique, qui a montré son amour à ses joueurs dès l'échauffement puis pendant un tour d'honneur chaleureux, les Rouge et Noir voulaient recréer l'exploit de la victoire face à Arsenal (3-1) en huitièmes de finale aller de la Ligue Europa 2018-2019.
Un début de match rêvé
"Un but en début de match peut enflammer le stade et nos supporters pour le restant du match et nous mettre sur de bons rails", prophétisait Martin Terrier, mercredi, en conférence de presse. C'est exactement ce qu'il s'est passé et l'attaquant rennais est impliqué sur l'ouverture du score. Décalé par Adrien Truffert sur le côté gauche, il adressait un centre fort repris victorieusement par Benjamin Bourigeaud (1-0, 8e).
Les hommes de Bruno Génésio ont ensuite monopolisé le ballon pendant une grande majorité de la partie (64%). Mais il a manqué quelques véritables occasions de but malgré la présence toujours en nombre de Rennais dans la surface adverse. Les trois tirs cadrés pèsent finalement peu pour les équipiers du délicieux milieu offensif Lovro Majer.
Serhou Guirassy proche de libérer son équipe
Parmi ceux-là, les deux buts mais aussi la dernière situation très chaude de Serhou Guirassy. Passeur décisif sur le second but de son équipe, l'attaquant voyait sa remise astucieuse sur un centre de Birger Meling être détournée par Kasper Schmeichel (85e). Baptiste Santamaria n'était pas plus heureux sur sa volée à côté (90+1e).
Une poignée de secondes plus tard, une situation litigieuse concernant une main dans la surface de Leicester survenait. L'arbitre ne bronchait pas, déclenchant une nuée de sifflets mais également la furie des Rennais lorsque M. Sidiropoulos sifflait la fin du match. Un début d'échauffourée s'en est suivie.
Mais c'est surtout sur son match aller que le Stade Rennais peut nourrir des regrets. Le but du 2-0 de Kelechi Iheanacho encaissé dans le temps additionnel a finalement fait mal, trop mal aux joueurs du capitaine Hamari Traoré. Tandis que les supporters anglais chantaient encore de longues minutes après le coup de sifflet final, les Rennais doivent déjà se tourner vers la fin de championnat qui peut s'annoncer belle.
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