Avec le FC Séville, Kévin Gameiro rêve plus grand
Quand on lui pose la question de l’Euro 2016, Kevin Gameiro reste lucide : «Ca fait très longtemps que je n’ai pas été appelé dans cette équipe de France […] Le sélectionneur a fait des choix, moi je pousse derrière pour me montrer et pour donner le meilleur de moi-même. Je serai déçu si j’y vais pas mais après j’ai plus de chances de ne pas y aller que d’y aller. » avait-il notamment déclaré au micro de BeIn Sport à l’issue du quart de finale de Ligue Europa face à l’Atletic Bilbao.
Pourtant, avec 27 buts cette saison toutes compétitions confondues, l’attaquant sévillan pourrait se la jouer moins modeste. Encore décisif le week-end dernier dans le derby face au Betis (2-0), le Français a reçu le soutien de Stéphane M’bia, son ancien partenaire en Andalousie : « Mon rêve, c’est de le voir à l’Euro. Kévin a toujours été un bosseur. Il ne triche pas, il bosse. Il nous a fait gagner l’Europa League, avec son penalty et ses autres buts. » Seulement voilà, en Liga son équipe pointe à la 7e place et les performances du Français sont évincées par celles d’Antoine Griezmann (29 buts cette saison) dont le club, l’Atletico Madrid, joue lui les demi-finales de la Ligue des champions. Alors pour continuer à rêver d'Euro, Gameiro doit enchaîner les bonnes performances en club à commencer par ce soir en Ukraine.
Duel de spécialistes
Face à lui, l’attaquant aura fort à faire face à l’actuelle meilleure défense d’Europa League (deux buts encaissés depuis les seizièmes de finale). D’autant que les Ukrainiens pourraient être animés par un sentiment de revanche, eux qui s’étaient fait sortir aux tirs aux buts il y a neuf ans par ces mêmes Espagnols en huitièmes de finale de la coupe de l’UEFA. Depuis, le temps a passé et, si Séville a glané quatre titres (2006, 2007, 2014, 2015), le Chaktior a entre-temps réussi à remporter cette Europa League une fois, en 2009.
Dans cette confrontation entre deux équipes bien rôdées à l’exercice, difficile de dégager un favori. Kevin Gameiro et ses coéquipiers se verraient bien être la première formation à remporter trois fois d’affilée cette compétition. Et s’il n’est pas retenu par Didier Deschamps, l’international Français pourrait tout de même se consoler en signant au FC Barcelone, qui n’a pas caché son intérêt pour le joueur. Une jolie évolution pour celui qui a commencé sa carrière pro à Strasbourg en 2005 et qui a beaucoup voyagé depuis.
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