Benfica-OM : on vous explique l'imbroglio autour du déplacement des supporters marseillais à Lisbonne

Les supporters marseillais qui souhaitaient se rendre à Lisbonne supporter leur club ont vu ces dernières heures leurs billets être annulés par le club portugais.
Article rédigé par Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Les supporters de l'OM au stade Vélodrome après l'annonce du report du match face à Lyon, le 29 octobre 2023. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

Le quart de finale de la Ligue Europa entre l'Olympique de Marseille et Benfica pourrait se dérouler sans supporters en déplacement. A quelques heures du match aller ce jeudi 11 avril à Lisbonne, le flou règne encore sur la présence ou non des fans de l'OM à l'Estadio de la Luz. Leurs billets ont été annulés par le club lisboète mardi, provoquant la colère du club phocéen. Explications.

L'histoire avait débuté le 5 avril dernier : la préfecture des Bouches-du-Rhône avait annoncer prononcer un arrêté (qui n'est aujourd'hui pas encore officiel) pour interdire l'accès au stade et à ses abords aux fans lisboètes pour des raisons de sécurité lors du match retour, le 18 avril prochain. "Certains groupes de supporters du Benfica Lisbonne adoptent fréquemment des comportements violents lors des déplacements européens de leur équipe", pouvait-on lire dans l'arrêté, selon France Bleu Provence.

Pablo Longoria au soutien

Trois supporters avaient été arrêtés suite à des affrontements autour du match entre Benfica et la Real Sociedad le 8 novembre 2023. En réponse, le club portugais avait décidé mardi de désactiver les places des supporters marseillais pour le match aller, jeudi 11 avril.

Dans un communiqué publié mardi soir, l'OM avait pris acte de la décision, mais espérait toujours une issue positive. "Le club considère qu’une issue favorable est encore possible et continue, comme c’est le cas depuis plusieurs jours, de tout mettre en œuvre dans l’intérêt de ses supporters afin qu’ils assistent à la rencontre de jeudi à Lisbonne. [...] L’OM poursuivra ses efforts tant qu’il n’aura pas obtenu gain de cause pour ses supporters dont le comportement a été exemplaire cette saison en coupe d’Europe", espérait le club.

Le lendemain, Pablo Longoria montait également au créneau, précisant que sa présence ne serait pas assurée à Lisbonne si ses supporters sont bloqués à l'entrée du stade. "Je ne peux pas accepter que nos supporters, qui ont consenti d’énormes sacrifices pour venir jusqu’au Portugal, ne puissent accéder à la tribune visiteurs pour assister à une rencontre que nous attendons tous avec impatience dans cette saison si difficile. [...] Et si nous devions en arriver là, je n’assisterais pas à la rencontre de demain par solidarité envers nos supporters mais également par opposition au caractère injuste de cette situation face à laquelle chacun doit assumer ses responsabilités", expliquait le président de l'OM mercredi dans un communiqué.

Les supporters marseillais appellent à tout de même se déplacer

Un temps sur la même longueur d'ondes - l'OM et Benfica avaient dénoncé cette décision dans un communiqué commun dimanche -, les deux clubs affichent désormais un désaccord face à la gestion de cette situation.

Des supporters marseillais étaient déjà sur place au moment de la décision du Benfica, alors qu'entre 2000 et 3000 fans de l'OM sont attendus selon le groupe des South Winners. "On est pris en otage, a réagi leur leader Rachid Zeroual à France Bleu Provence. C'est de l'incompréhension. On a tous pris l'avion, réservé des hôtels. On a dû s'organiser pour le travail et on se retrouve ici sans savoir si on va pouvoir aller au stade, c'est n'importe quoi."

Les South Winners ont appelé au maintien de leur soutien, encourageant leurs membres à tout de même faire le déplacement. "Malgré l’injustice de la décision prise, nous rejoindrons nos frères déjà présents sur place. Pour les personnes ayant réservé un avion, nous comptons sur vous pour le prendre quand même."

A cette heure, ils pourraient donc être sur place, dans le périmètre du stade, mais ne pas pouvoir y rentrer, faisant craindre une escalade des tensions. "Je ne peux accepter une situation qui serait d’autant plus regrettable qu’elle contribuerait à accroître le risque sécuritaire entourant les milliers de supporters de l’OM qui se retrouveraient à la porte de l’Estádio da Luz", avait indiqué Pablo Longoria dans son communiqué. " 

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