Bordeaux n'assure pas à domicile contre Sion
A la veille du match, Willy Sagnol en appelait à plus de réalisme dans les deux surfaces. Ses joueurs ne l'ont visiblement pas écouté. Pire, ils ont encore démontré leur inconstance et leur manque de cohésion dans le jeu.
Au cours de la première période, ils ont beaucoup tenté offensivement: une frappe en pivot de Rolan contré et reprise de la tête par Chantôme qui oblige le gardien à une parade (11e), une tête non cadrée de Diabaté (14e et 24e), une volée du Malien à côté (19e), un tir rentrant avec rebond de Saivet repoussé par le gardien sur son poteau (35e). Sion, de son côté, attendait fermement les contres. Et sur un corner, les Suisses ont ouvert le score sur une accumulation d'erreurs de "poussins". Carrasso dégageait des deux poings, en plein axe et pas très loin, la défense ne montait pas rapidement sur le porteur du ballon qui pouvait centrer. Pallois, resté sur sa ligne de but, se réveillait et remontait, mais trop tard pour empêcher Lacroix de placer sa tête décroisée dans le petit filet (22e). Souvent critiquée, même en interne, d'être une équipe de réaction, Bordeaux avait la "chance" d'être secoué par un nombre incalculable de fautes (parfois par derrière) des Suisses (Chantome 25e, Plasil 30e, Rolan 33e, Saivet 45e).
Khazri frustré et expulsé
Les Girondins haussaient donc le ton en fin de période et après la pause. Mais la tournure des événements changeait à la 65e minute, avec un double changement: Plasil pour Khazri et Crivelli pour Diabaté. Les actions se faisaient plus incisives, plus construites. Mais le portier helvète n'avait pas pour autant à se mettre en évidence dans sa cage. Et les Bordelais ont bu le calice jusqu'à la lie, avec un deuxième carton jaune récolté par Khazri pour une semelle (86e). Sa réaction était révélatrice d'une énorme frustration des Girondins, dans ce match et aussi face à un arbitre qui a rapidement dégaîné des avertissements à leur encontre, mais s'est montré plus permissif sur les nombreuses fautes suisses (neuf cartons jaunes distribués au total, et un rouge, 5 côté bordelais, 4 côté suisse). Mais à force de réagir au lieu d'agir, les hommes de Willy Sagnol prennent le risque de mal réagir.
Après avoir arraché deux nuls lors des deux premiers matches, Bordeaux hérite de ce qui lui pendait au nez: une défaite. C'est la première de son histoire sur la scène européenne dans son nouveau stade. Et son avenir s'inscrit de plus en plus en pointillés, même si le nouveau nul de Liverpool, contre 10 joueurs de Rubin Kazan (1-1) à Anfield Road, ne l'éloigne pas trop de la qualification. Mais il faudra récupérer ces points perdus à l'extérieur.
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