L'OM entrevoit la lumière, Bordeaux rattrapé in extremis
Le sourire de Georges-Kévin Nkoudou symbolise parfaitement le culot et la réussite du Marseillais. Le petit prodige pêché à Nantes cet été avait ouvert son compteur olympien déjà en C3, à Groningen (3-0), effaçant plusieurs défenseurs avant de frapper. Ce soir, il était encore à la finition. A 20 ans, le N.14 symbolise le timide renouveau entrevu à l'OM. Cette troisième victoire valide les choix de Michel, après une vilaine série de sept matches sans gagner. Cela ne suffit pas pour reprendre la deuxième place, tenue pour un point de mieux par le Slovan Liberec (7 points), vainqueur à Groningen (1-0)... Mais le moral revient. Et l'OM a gagné la confrontation directe avec Braga en cas d'égalité, en vertu des deux buts marqués lors de la défaite au Portugal (3-2). Depuis cette triste soirée d'il y a quinze jours, où l'OM semblait avoir touché le fond en perdant dans les dernières minutes, beaucoup de choses se sont améliorées, sans qu'on puisse encore crier au génie. L'équipe de Michel a retrouvé une bonne solidité défensive, avec un seul but encaissé en trois matches (à Lille: 2-1). La charnière était une nouvelle fois formée par Karim Rekik et Nicolas Nkoulou. Le premier a-t-il durablement supplanté Rolando dans l'esprit de l'entraîneur espagnol? Offensivement les mouvements sont mieux ordonnés, mais l'OM souffre encore d'un certain déchet technique, et d'un chronique manque d'efficacité, à l'image des nombreux ratés de Michy Batshuayi. Le Belge, généreux, a labouré la défense de Braga, mais il n'a récolté que deux frappes affreusement au-dessus (34, 66) et a perdu un face-à-face avec Matheus (45) qui aurait permis à l'OM de prendre le large avant la mi-temps. Heureusement il y avait Cabella, bien installé dans son rôle de meneur et ...Nkoudou, qui a même offert un sauvetage défensif à la chiche assistance du Vélodrome.
Chantôme replonge Bordeaux dans le doute
Le sourire, il était sur les visages bordelais jusqu'à la 93e minute. Jusqu'à un but contre son camp de Clément Chantôme qui pourrait coûter la qualification aux hommes de Sagnol. Au contraire, ce sont désormais les Suisses de Sion qui sont en position extrêmement favorable. Au coup d'envoi, ils avaient une première "balle de match" En cas de victoire, le FC Sion se serait en effet qualifié pour les 16e de finale, avec déjà deux victoires (dont une à Bordeaux il y a deux semaines) et un nul (1-1) à Anfield. Les Girondins cherchaient eux avant tout à effacer les doutes après le camouflet subi à Ajaccio et l'accueil musclé que leur avaient réservé leurs supporters au retour. "Que les joueurs jouent plus ensemble et de façon libérée", avait demandé la veille leur entraîneur Willy Sagnol. Et en cette première période, ses joueurs allaient en partie répondre à ses attentes, se procurant une bonne demi-douzaine d'occasions ou d'actions dangereuses, notamment par Jussiê (14) ou lorsque Pallois se retrouvait seul à la réception d'un coup franc mais ne cadrait pas sa tête (25). A cinq minutes de la pause, les Suisses auraient pu obtenir un pénalty pour une action litigieuse sur Assifuah qui, sur le côté droit, avait d'abord échappé au latéral Contento avant d'être écarté de façon peu académique et apparemment illicte par Touré. Mais l'arbitre slovaque Ivan Kruzliak ne bronchait pas. A l'heure de jeu, encouragés par les 9000 spectateurs lançant des "Hop Sion", les Suisses accentuaient leur pression et Assifuah, l'homme le plus dangereux, était servi en profondeur mais enlevait trop son tir (66). Et sur l'action qui suivait, Bordeaux allait enfin se montrer réaliste: une ouverture de Chantôme trouvait le jeune Thomas Touré qui offrait enfin une victoire aux Girondins, d'une puissante demi-volée (1-0, 67). De quoi donner de l'espoir avant que tout s'effondre sur un coup du sort dans les derniers instants du match. Ce but de Chantôme plonge un peu plus les Bordelais dans le doute.
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