Le PSG perd la main face au Benfica
Les hommes d'Antoine Kombouaré, qui avait choisi de laissersur le banc Ludovic Giuly et Guillaume Hoarau, subissaient en début de match l'ascendant des Portugais, soutenus par leurs supporters, nombreux dans un Parc des Princes copieusement garni. Mais petit à petit, les Parisiens s'enhardissaient et se montraient dangereux, notamment par l'intermédiaire de Nenê, dont le tir à la 17e minute était contré in extremis. Pourtant c'est Benfica qui ouvrait le score par un tir du gauche des vingt-cinq mètres de son milieu argentin Nicolas Gaitan, sur lequel le gardien du PSG Edel, fébrile depuis le début de la rencontre, n'était pas exempt de tout reproche (1-0, 27e).
A 3-1 sur l'ensemble des deux matches, l'affaire se compliquait pour les Parisiens, qui devaient désormais marquer trois fois pour se qualifier. e PSG reprenait cependant espoir sur une reprise de volée victorieuse de Mathieu Bodmer à la 35e minute, consécutive à une remise intelligente de la tête de Mevlut Erding (1-1).
Les Lusitaniens abordaient la seconde mi-temps comme ils avaient entamé la première, en tentant de prendre le contrôle des opérations. Et ils manquaient de peu de reprendre le large sur un centre du latéral gauche Fabio Coentrao mal exploité par Javier Savolia. Le talentueux Coentrao était à nouveau à l'origine, sur un de ses multiples centres, d'un tir cette fois cadré par Oscar Cardozo mais la tentative en pivot du Paraguayen était détournée en corner par Edel (61e).
C'était le moment que choisissait le PSG pour se procurer une énorme occasion, sur un centre de Nenê qu'Erding gâchait à bout portant. Kombouaré jouait alors ses dernières cartes en faisant entrer Giuly et Hoareau à la place de Bodmer et d'Erding, un buteur peu en réussite. Hoarau n'avait pourtant pas plus de réussite lorsque, à la 79e minute, il manquait encore une fois une grosse possibilité, en butant à deux mètres du but sur le gardien Roberto. Une nouvelle chance s'envolait pour les Parisiens qui continuaient ensuite à pousser pour obtenir la prolongation, mais sans réussite, malgré une belle ébauche d'énergie.
Le PSG a beaucoup essayé mais a manqué vraiment de percussion et d'adresse pour faire la différence. Malgré les nombreuses occasions qu'il s'est procurées, le club parisien n'est pas parvenu à renverser le cours du match. Il pourra méditer encore une fois sur ses carences offensives et sur la problématique des clubs français à franchir les étapes européennes. Encore une fois, face à une équipe capable de transformer ses quelques occasions, les Parisiens ont mesuré le fossé qui les séparent des grosses cylindrées.
Déclarations
Antoine Kombouaré (entraîneur du PSG): "C'est une énorme déception. On avait vraiment la place pour passer. Il y a deux sentiments: j'ai énormément de frustration, mais super fier de mon équipe ce soir. Concernant la faute d'Edel sur le but encaissé, à ce niveau de la compétition et quand on joue de grands matches, c'est impardonnable de commettre ce genre d'erreurs. Pour Edel, on va prendre le temps de la réflexion, discuter avec les garçons. S'il y a une décision à prendre, les joueurs seront les premiers au courant. Mais il reste encore du temps jusqu'au match de dimanche".Mais c'est pareil pour les attaquants: quand on se crée des occasions aussi franches et qu'on ne marque pas, on se met en difficulté.Quand on se crée des occasions aussi franches et qu'on ne marque pas, on se met en difficulté. C'est ce qu'on apprend du haut niveau. On a été capables de bousculer une grande équipe de Benfica. Mais le haut niveau c'est le réalisme et l'efficacité. Malgré tout je suis très fier de ce qu'ont montré les joueurs. J'ai retrouvé les valeurs qui font sa force: beaucoup de solidarité, de combativité, de coeur, et du jeu et des occasions. Il a juste manqué la qualification. On avait ramené un bon score de Benfica. Je savais qu'après le coup de gueule que j'ai poussé cette semaine il y aurait une réaction de mes joueurs. On a le sentiment d'avoir eu les moyens de passer. Ils ont eu aussi un peu de réussite, ou profité de la maladresse de nos joueurs".
Jorge Jesus (entraîneur de Benfica): " Le PSG est une bonne équipe et on a su souffrir, c'est comme ça que se passent les matches éliminatoires. Le Benfica a marqué le premier but et a eu cet avantage. Nous avons senti que le PSG en deuxième mi-temps a lui aussi souffert. Nous avons mieux joué en seconde période, aussi parce que le PSG a pris plus de risques tactiques, et avons eu pas mal d'espaces pour des contre-attaques, domaine dans lequel Benfica est assez fort. Nous avons conscience que nous allons dans des quarts de finale où il y a des équipes très fortes. Pour ma deuxième année à la tête de Benfica, arriver en quart de finale est déjà très positif, nous ne savons pas contre qui nous allons tomber mais nous en voulons plus.
Manchester City au tapis
Dans les autres 8e de finale retour de la soirée, Manchester City a été éliminé en dépit de sa victoire sur sa pelouse face au Dynamo Kiev 1-0. Ce but inscrit par Kolarov, dans une rencontre très tendue (pas moins de 8 cartons jaunes et un rouge pour Balotelli, côté Manchester) n'a pas suffi aux Anglais pour refaire leur retard de deux buts concédé à l'aller en Ukraine (2-0). Même chose pour le Zenit Saint-Pétersbourg, vainqueur (2-0) des Hollandais de Twente (buts de Shirokov et Kerzhakov en première période), mais qui a payé sa faillite du match aller au cours duquel il avait été balayé 3-0. Le Spartak Moscou a conforté sa victoire du match aller au Pays-Bas, en dominant largement l'Ajax d'Amsterdam 3-0. L'autre équipe moscovite, celle du CSKA, a été éliminée par le FC.Porto, victorieux 2-1 après avoir déà gagné à l'aller. Décidément très en verve, les équipes portugaises ont réussi le carton plein avec la qualification de Braga qui a conservé contre Liverpool (0-0) le petit but d'avantage acquis en Angleterre. Enfin, complètent le grand huit, le PSV Eindhoven qui s'est imposé sur la pelouse des Glasgow Rangers (0-1) grâce à un but de Lens en tout début de match, ainsi que Villareal, vainqueur du Bayer Leverkusen 2-1 après avoir déjà fait l'essentiel en Allemagne 3-2.
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