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Le PSG sans trembler, Rennes battu

Le PSG a débuté victorieusement sa campagne d'Europa Ligue en s'imposant devant les Autrichiens de Salzbourg (3-1), lors de la première journée du Groupe F. Les Parisiens ont longtemps tâtonné avant de mettre leur jeu en place, et faire la différence en fin de première période. De son côté, Rennes a laissé filer trop d'occasions et s'est finalement incliné (2-1) sur la pelouse d'Udinese.
Article rédigé par franceinfo
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Des Parisiens tranquilles

Emmenés par un Javier Pastore multipliant les prouesses techniques, les Parisiens ont entamé timidement la rencontre face à une formation autrichienne bien organisée. Mais s'il a collectivement connu quelques difficultés à livrer un match éblouissant, le PSG s'en est sorti victorieusement essentiellement grâce au talent de ses individualités face à des Autrichiens techniquement peu affûtés. Nene et Ménez, en particulier, sont suffisamment adroits balle au pied pour masquer les carences de leur équipe.

Les Parisiens ont débloqué la situation en ouvrant le score sur penalty par Nénê à la 35e minute après une faute sur Jérémy Menez dans la surface. Ils aggravaient la marque une minute avant la pause sur une reprise de volée lumineuse de Mathieu Bodmer à la réception d'un centre de la gauche de Mevlut Erding, titularisé à la place deKevin Gameiro à la pointe de l'attaque.  

A la reprise, le PSG accentuait son emprise et inscrivait logiquement un 3e but par Jérémy Ménez, qui interceptait une mauvaise passe en retrait pour aller battre Eddie Gustafsson peu après l'heure de jeu. Cela  permis ensuite à Paris de prendre le dessus sur une équipe accrocheuse récompensée tardivement  puisque les Autrichiens parvenaient à sauver l'honneur à trois minutes de la fin par Ibrahim Sekagya, qui trompait de la tête le gardien parisien. Heureusement finalement que Kombouaré s'est entêté en titularisant en défense la vigie Lugano, même s'il manque encore d'impact physique, car le  grand Maierhofer a donné quelques sueurs froides à l'impeccable Douchez. Mais le gardien, relancé après être apparu au tour précédent, n'a pas laissé passer la chance de montrer qu'il pouvait être une menace pour Sirigu.

Si ce résultat ne restera pas dans les annales du PSG, il permet pourtant de se replonger dans celles de sa légende, et surtout de prolonger son bon début de saison. Car les hommes de Kombouare en sont désormais à six succès de rang, avec le 7e dimanche à Evian dans la ligne de mire. Pareille série n'était plus arrivée depuis la fin d'été 1995, une saison à l'issue de laquelle le PSG avait décroché la Coupe des Coupes en venant à bout en finale des Autrichiens -déjà!- du Rapid de Vienne! C'est un premier pas pour la formation parisienne qui a ouvertement fait un objectif de cette Europe Ligue.

Des Rennais en échec

Autre club français engagé en Ligue Europa, Rennes a raté de peu le match nul en ne s'inclinant (2-1) qu'à sept minutes de la fin sur un but d'Asamoah et en terminant la rencontre à dix, après avoir ouvert le score. En échec sur ses différentes occasions qu'elle s'est créée, l' équipe rennaise a laissé passé un match à sa portée. Après quatre victoires sans bavure en préliminaires, les Bretons ont connu le goût de la défaite après avoir pourtant bien commencé le match en marquant tôt, grâce à un but signé des habituels remplaçants, dans l'équipe un peu remaniée par Frédéric Antonetti par rapport aux vainqueurs de Marseille. Rennes a marqué grâce à Youssouf Hadji (18), pointe à la place de Victor-Hugo Montano, sur une passe en profondeur bien sentie de Stéphane Dalmat, jamais titularisé en Ligue 1 cette saison (trois entrées en jeu).européenne. Mais malgré une meilleure maîtrise du ballon, les Rennais se sont laissés rejoindre par une équipe de l'Udinese, moins régulière et qui a poussé par à-coups. L'inévitable  Antonio Di Natale a en effet remis son équipe sur les rails, lancé par l'Helvéto-Kosovar Almen Abdi dans le dos de Chris Boye, pour égaliser (39).

Antonetti avait pourtant joué l'attaque en faisant entrer une deuxième pointe, Montano, pour les vingt dernières minutes, mais la poussée finale d'Udine a eu raison de cette ambition. Après deux sauvetages de suite du défenseur Chris Mavinga sur sa ligne (74), les Rennais ont cédé sur un but du Colombien Pablo Armero (81) dans un angle fermé, après avoir été décalé par le Ghanéen Kwadwo Asamoah. Les hommes d'Antonetti pourront regretter les la tête d'Hadji boxée par Samir Handanovic (33), ou une autre frappe du Marocain sur le poteau après une passe lobée du Burkinabé Jonathan Pitroipa. Finalement les Italiens conservaient leur avantage avec l'impression de bien sortir face à un Stade Renanais qui aurait pu tuer le match bien avant, s'il avait su concrétiser ses occasions.Dans un groupe I extrêmement relevé, Rennes s'est déjà mis en difficulté.

Antoine Kombouaré (entraîneur du Paris SG): "Je suis très content car ce soir on était attendu. Je voulais savoir ce que l'équipe avait dans le ventre. C'était la première fois que Douchez, Lugano, Camara ou Armand jouaient ensemble alors forcément on a eu une entame de match un peu difficile. Le gardien a été trop sollicité à mon goût, c'est donc qu'on a eu des difficultés à défendre. Il y a le talent, les joueurs pour faire la différence. On a vu trois beaux buts. Pastore fait un très bon match mais s'il est un peu plus en réussite, il peut marquer. Collectivement, il faut faire la différence. Un concours de beaux gestes, ça ne m'intéresse pas. Il y a de l'émotion d'abord parce qu'on gagne. J'attends qu'on soit au complet mais gagner permet d'accumuler de la confiance. Le collectif, c'est d'abord l'état d'esprit, faire les efforts à la récupération du ballon, faire jouer le copain, lâcher plus vite la balle, avoir envie de se faire des passes. Ce soir les joueurs ont montré de belles choses. On est sur la bonne voie".
      

Frédéric Antonetti (entraîneur de Rennes): "Quand votre équipe fait une telle production et que vous perdez, vous êtes  forcément déçu. Je prends cette compétition pour une occasion de s'aguerrir, on  a un manque d'expérience évident. Avec plus d'expérience, ce match on le gagne.  On a été tous surpris de dominer Udinese dans le jeu. La réussite était pour  l'Udinese et pas pour nous... Il faut nous forger le caractère, le Stade  Rennais a besoin de franchir un cap mental. Quand j'ai fait rentrer  (Victor-Hugo) Montano, c'était un changement prévu, car nous jouons des matches  tous les trois jours. Je pensais qu'on pouvait gagner, Montano déborde bien,  d'ailleurs, et c'est là que (Razak) Boukari se blesse... Lui et (Kader) Mangane  sont allés à l'hôpital pour des examens, on ne sait pas encore ce qu'ils ont,  mais à mon avis ce sont deux blessures graves, et des absences longues."

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