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Ligue Europa / Barrage retour : Strasbourg pour conclure

Un mois après avoir entamé son marathon de qualification pour la Ligue Europa, Strasbourg entrevoit plus que jamais l'Europe. Reste un obstacle et pas des moindres : conserver l'avantage glané au match aller face à l'Eintracht Francfort. Dans l'une des ambiances les plus chaudes d'Europe, le défi sera grand pour le Racing.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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C’était il y a treize ans. Une défaite 2-0 au Parc Saint-Jacques de Bâle, un nul sans but à La Meinau et Strasbourg quittait avec les honneurs la Coupe de l’UEFA au stade des huitièmes de finale. L’époque des derniers frissons européens du Racing, que les Alsaciens sont plus proches que jamais de revivre. En s'imposant 1-0 à La Meinau face à l'Eintracht Francfort la semaine passée, les hommes de Thierry Laurey ont fait coup double : une victoire et aucun but encaissé, de quoi aborder ce barrage retour avec un peu plus de sérénité.

Mais pour le coach alsacien, pas de doute : malgré l'avantage acquis à l'aller, Strasbourg débarque en Allemagne dans la peau d'un outsider."Est-ce que c'est un rêve ? Je ne sais pas. Un objectif, oui. Même si on a gagné 1-0 à l’aller, l'Eintracht Francfort reste le favori", a confié Laurey mercredi en conférence de presse. Un outsider, certes, mais un outsider aux dents longues car c'est bien du côté de l'Europe qu'il faut pour le moment chercher les satisfactions strasbourgeoises de ce début de saison.

Fringant en Europe, mal en point en Ligue 1

4 victoires, 1 défaite, mais surtout deux qualifications pour se donner le droit de rêver, Strasbourg n’a pour le moment pas manqué ses retrouvailles européennes. Une dynamique sur laquelle les Alsaciens n’ont pas réussi à surfer en championnat. Deux nuls d’entrée face à Metz et Reims, avant une première défaite dimanche face à Rennes : le Racing est déjà dans le dur et pointe à la 16e place du classement.

Si elle fait plonger Strasbourg au classement, la défaite face aux Bretons reste toutefois à relativiser, Thierry Laurey ayant laissé plusieurs cadres au repos en vue du barrage retour face à Francfort. Le défenseur et capitaine Stefan Mitrovic, les milieux Dimitri Liénard et Adrien Thomasson et le buteur Ludovic Ajorque, tous ont été ménagés par le technicien alsacien. Ce dernier s’est d'ailleurs dit plutôt satisfait du contenu produit par les siens malgré le résultat. "On a fait un bon match. On a manqué de précision dans les 30 derniers mètres mais dans l'ensemble, on a été plutôt conquérant. On était dans le match, la différence s'est faite sur des détails", analysait le coach alsacien.

Retrouver de l’allant à l’extérieur

Des détails, voilà ce qui pourrait faire basculer d'un côté ou de l'autre ce barrage retour. D’autant que les Strasbourgeois ne sont pas apparus particulièrement sereins loin de leur base depuis le début de leur aventure européenne. Au deuxième tour retour sur le terrain du Maccabi Haifa, les hommes de Thierry Laurey ont joué à se faire peur, s’inclinant 2-1 après avoir fait le boulot à la maison (victoire 3-1). S’il s’est courtement imposé (0-1) en Bulgarie face au modeste Lokomotiv Plovdic au tour suivant, le Racing a longtemps souffert en évoluant pourtant à 11 contre 10 pendant 80 minutes.

A Francfort, dans une Commerzbank-Arena chauffée à blanc et à guichets fermés (50 000 spectateurs attendus), la marche sera encore plus haute face au dernier demi-finaliste de la compétition et dans un stade connu pour être l’une des plus belles ambiances d’Europe. "Là-bas, ça va être l’enfer.Je pense que ce sera l’un des matches les plus durs de ma carrière, confiait Dimitri Liénard après la victoire du match aller. On est à 90 minutes du bonheur. Il faudra être très solidaires et bien encaisser les coups." Encaisser les coups, Strasbourg a montré qu'il savait le faire au match aller, notamment durant une seconde période où le portier Matz Sels - auteur de plusieurs interventions décisives - et les siens auront plié sans jamais rompre. "Il faudra être préparé à souffrir", confirmait Thierry Laurey après la première manche. 90 minutes - voire 120 - de souffrance, pas grand chose quand se dessine la possibilité d'intégrer la phase de poules d'une coupe d'Europe.

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